mardi 3 janvier 2017

Le conseil électoral provisoire decide d'octroyer et la présidence et le Parlement au PHTK: un coup d'état électoral et une porte ouverte à la dictature, dénoncent les secteurs contestataires




Port-au-Prince, le 3 janvier 2017 - (AHP) - Le conseil électoral provisoire a proclamé mardi le candidat du PHTK (Parti haïtien Tet kale), Jovenel Moïse, 58ème président d'Haïti dès le premier tour de la présidentielle du 20 novembre, lui accordant 55.60% des voix, malgré les contestation des plateformes et organisations Fanmi Lavalas, Lapeh et Pitit Desalin.

Ces resultats contestés par les 3 formations politiques ont été également signés sans explications par  les 3 conseillers qui avaient boudé les resultats préliminaires qui avaient eté paraphés par seulement 6 membres du CEP.

Ces résultats publiés sur le site du CEP, on été communiqués dans une ambiance confuse et de grandes suspicions,  l'organisme électorale ayant été accusés d'être à la solde du PHTK, d'une bonne partie du secteur des affaires, et d'une frange de  la communauté internationale accusée d'avoir voulu, à tout prix, laver un affront reçu en 2015, en tentant aujourd'hui de   démontrer que  les resultats qu'elle avait voulu imposer cette année là, étaient authentiques.

De fait, le CEP de 2016 dont certains membres sont accusés d'avoir reçu des pots-de-vin, a publié  un classement quasiment identique à celui contesté de 2015, pour fraudes et irrégularités graves  qui allaient conduire à l'annulation du scrutin.

Lundi, après un processus dit de "vérification" des procès-verbaux au centre de tabulation des votes, le bureau du contentieux électoral national allait rendre son "verdict" dans lequel il fait savoir qu'il n'y a pas eu de fraudes massives, telles que dénoncées par les partis FANMI LAVALAS, LAPEH et PITIT Dessalines, mais des irrégularités qui ne sont pas de nature, selon lui, a affecter le processus.

Mais, ces formations ont rétorqué qu'il 'y a jamais eu de vérifiation et  que de ce fait, il ne peut  y avoir de verdict.

Le tribunal électoral avait décidé au troisième jour des opérations de changer la méthode de verification. Ce qui avait poussé les avocats des 3 partis politiques sus-cités,  à abandonner  le centre  de tabulation des votes.

Et le tribunal avait décidé de poursivre sa vérificaton  en  leur absence, mais aux côtés des representants du PHTK et d'organismes de la socité civile réputés proches du parti de Jovenel Moïse, dont l'OCIDH et le CONHANE.

Dès avant la publication des résultats, les parties  contestataires les avaient denoncés, arguant qu'il n'y avait pas eu de vérification au CTV depuis que le BCEN avait décidé de manière unilatérale, de changer sa méthode de travail.

Pour Louis Gerald Gilles de Fanmi l'avalas, il s'agit purement et simplement de la poursuite du coup-d'Etat électoral auquel le peuple est en droit de résister par la mobilisation, a-t-il dit.

L'ex-parlementaire soutient qu'il est matériellement impossible qu'un novice en politique, arrive a remporter des le premier tour un scrutin présidentiel dont le taux de participation est aussi faible (pas plus de 10%), face a des ténors comme les candidats de Fanmi Lavalas, de LAPEH et PITIT Dessalines.

Me Evelt Fanfan, avocat de PITIT Dessalines, a qualifié le verdict du BCEN de mascarade. Comment peut-on dire qu'il y a eu irrégularités mais pas de fraudes, s'est interrogé l'homme de loi qui assure que son parti ne se reconnait pas dans les résultats tels que publiés par le conseil électoral provisoire.

Le directeur exécutif du réseau national de défense de droits humains (RNDDH), Pierre Espérance, dont les  représentants avaient quitté le CTV, a lui aussi exprimé de sérieuses  réserves, compte tenu de la décision du tribunal de modifier, en cours de route, sa méthode de travail, provoquant le départ des partis contestataires du centre de tabulation.

Le processus de vérification aurait dû se poursuivre  en présence des contestataires, a souligné le militant de droits humains.

En oûtre, de nombreux secteurs voient dans la décision du CEP de Léopold Berlanger de confier non seulement la présidence, mais encore le parlement au PHTK, une porte ouverte à la dictature.

Ceux qui veulent faire passer toutes les lois en leur faveur et continuer à piller les ressources du pays, en ont pris clairement les moyens, a fait savoir un étudiant en droit de la faculté de l'Etat.

Il a jugé honteux que les membres du CEP dont certains se sont toujours presentés comme des défenseurs des droits  de la personne, n'aient même pas trouvé suffisamment d'indépendance et un brin de moralité,  pour écarter de la course, des condamnés ou encore des individus recherchés pour toutes sortes de trafics.

Le même reproche a été formulé à l'enconre d'un secteur de la communauté internationale accusé de fermer les yeux sur la politique amorale, quand il s'agit d'Haïti.

D'un autre côté, des proches de Fanmi lavalas, ont estimé mardi, lors d'une manifstation de rue, que le CEP et ceux qui le contrôlent avaient pour mission de barrer la route  au  large secteur  Lavalas,  paticulèrement à Fanmi  Lavalas qu'ils avaient récemment combattu mais qui est revenu en force.

Et ce n'est pas par hasard, selon eux, que le CEP a placé la candidate de Fanmi Lavalas, Maryse narcisse, en 4ème position.

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