AHP 19 avril 2016/Depuis près d'une semaine, Port-au-Prince se réveille avec des barricades enflammées sur plusieurs de ses artères.
Parallèlement, même si elles sont loin d'atteindre l'ampleur des grandes mobilisations de décembre et janvier ayant provoqué le report sine die du 2ème tour des elections frauduleuses des 9 août et 25 octobre 2015, des manifestations sont organsées quasi quotdiennement dans la capitale, avec le blocage d'importants accès, notamment à l'entrée nord de la capitale.
Il semblerait que ces actes violents ne causent plus des torts énormes à la chaussée, aux câbles électriques, aux activités sociaux et économiques du pays. Puisque, certains secteurs locaux et internationaux d'ordinaires si prompts à la condamnation, s'enferment dans le plus grand mutisme.
Pardon, ce sont des sites se réclamant du parti de l'ancien président Michel Martelly qui revendiquent tous ces actes qui ressemblent étrangement à ceux enregistrés au lendemain des resultats du premier tour de la présidentielle de 2010.
Après les résultats du 7 décembre 2010, c'est à coups d'incendies de biatiments publics et de locaux de partis poliques à Pot-au-prince et aux Cayes, que les partisans de Michel Martelly financés par on ne sait qui, forcèrent le CEP par le biais de l'OEA à placer le candidat qui avait la force de la violence, en 2ème position au détriment de Jude Célestin, pour affronter Myrlande Manigat au second tour.
Mais, plussieurs secteurs politiques relèvent que les violences de ces derniers jours coïncident avec la décision du gouvernement provisoire de créer une commission de verification et d'évaluation des élections frauduleuses de 2015, sur la base d'une première vérification effectuée par des experts de Fanmi Lavalas et par des membres d'une commission formée par le président Martelly lui-même, et qui a recommandé une verification plus en profondeur.
Ces violences interviennent aussi suite à des mesures conservatoires prises par le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince contre des proches de l'ancien régime don le fils aîné du président, qui sans titre ni qualité et en dépit de l'existence d'un ministère des travaux publics, s'est vu confier la gestion de quelque 184 millions dollars pour la construction de mini-stades.
Mais beaucoup comme le New England Human Rights Organization considèrent que le détonateur de ce qu'ils appellent l'encouragement au désordre, à l’impunité et à l’irrespect des lois en Haïti, ce sont les dernières declarations du secrétaire d'Etat américain John Kerry menaçant que la patience de la communauté internationale à voir trainer la date des élections en Haïti, avait une limite, estimant que le peuple haïtien avait besoin tout de suite d’un gouvernement élu démocratiquement.
Et des hommes politiques de questionner aussitôt: Quels secteurs ou quels pays démocratiques peuvent prendre le risque de s'opposer à la vérificaion d'élections susceptibles de plonger un pays dans le chaos? qu'avez-vous à cacher? que savez-vous qui ne doit être révélé ou quels interêts craignez-vous de voir remis en question?
Pour d'autres analystes, ce que les secteurs jugés intransigeants de la communauté internationale pourraient au maximum réclamer, puisqu'ils financent les élections, c'est la désignation d'observateurs aux opérations de vérification et d'évaluation, s'ils craignent comme l'a dit le coordonnateur spécial pour Haïti au Département d'Etat, Kenneth Merten, de voir écarter des candidats (qu'ils soutiennent) du processus électoral.
Mais, si c'est l'imminence de la présidentielle US qui met à fleur de peau, les nerfs de certains secteurs du gouvernement américain, des organisations de base haïtiennes les invitent à abandonner la voie qui pourrait suggérer la violence. Car ils pourraient provoquer une situation susceptible de rendre leur position plus délicate à quelque 6 longueurs de novembre.
On notera que tous ces développements interviennent dans un contexte de confusion: Ceux qui combattent le president Privert occupent la plupart des postes ministériels juteux du gouvernement.
C'est aussi devenu une pratique en Haïti: à chaque fois que des secteurs veulent obtenir quelque chose, ils commencent par menacer, attaquer, diffamer, mentir ou jouer à la victime.
On notera par exemple que suite aux accusations la semaine dernière de l'ancien directeur général de l'OAVCT, Edrick Léandre, contre le sénateur Youry Latortue qu'il a taxé de trafiquant de véhicules, le parlementaire a aussitot affirmé être l'objet de menaces de mort dans le cadre de l'enquête qu'il affirme mener sur la façon dont les fonds Petro Caribe ont éte dépenses sous Préval et Martelly, alors que l'administration de Michel Martelly auquel il a appartenu, est l'accusée principale dans le cadre de la dilapidation présumée de ces fonds.
La semaine dernière, c'est un sénateur de la République, Jean Marie Salomon connu depuis que, commissaire du gouvernement des Cayes, il a osé procéder en septembre 2013, pour trafic de drogue, à l'arrestation de l'hôtelier Evinx Daniel, un proche ami du president d'alors Michel Martelly, qui a accusé sans preuve la questure du Sénat de malversation et de gaspillage de fonds.
Le parlementaire est revenu deux jours plus tard sur ces accusations, faisant savoir qu'elles ne tenaient plus et qu'il avait obtenu les explications qu'il voulait et qu'il pourrait même présenter des excuses au questeur Fritz Carlos Lebon originaire comme lui du dépatement du Sud. Vraiment facile!
Et puis pour ceux qui espéraient que la corruption parlementaire qui a battu tous les records sous l'ère Matelly Lamothe, ne pouvait franchir d'autrs étapes, qu'ils se détrompent. Car la 50ème legislature dont la pluapart des membres sont considerés comme des mal élus, ont fait leurs premiers pas dans la corruption, en monnayant leur vote dans le cadre de l'élection du président provisoire et du vote de l'énoncé de politique générale du premier ministre.
Enfin, que ceux ici ou ailleurs qui sont pour la perpétuation d'élections bidon et de la corruption, l'affirment haut et fort, de façon nette et claire. Que ceux au contraire qui sont pour la fin de cette ère se rangent derrière ceux qui exigent la vérité sur ce qui s'est reellement passé aux élections de 2015.
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