Port-au-Prince, le 4 avril 2016 – (AHP) – Pour marquer le 16e anniversaire du double assassinat du journaliste Jean Léopold Dominique et du gardien de sa station (Radio Haïti Inter), Jean-Claude Louissaint, le 3 avril 2000, l’organisation SOS journaliste a réalisé une journée de réflexion autour du phénomène de l’impunité dans le pays.
L’occasion pour le responsable de SOS journaliste, Joseph Guyler C. Delva, de déplorer le fait que le dossier, en mesure de recevoir jugement, soit bloqué du fait que deux juges de la cour de cassation refusent, selon lui, de s’y pencher.
Une information qu’il dit avoir obtenue du président de la cour, Me Jules Cantave.
L'ex conseiller de l'ancien president Joseph Martelly a fait savoir qu’en raison de sa configuration actuelle, la cour est dans l'impossibilite de se pencher sur le dossier après le désistement des juges.
Il demande aux autorités compétentes dont le président de la république Jocelerme Privert, le sénat ainsi que le CSPJ, à prendre des mesures pour compléter la plus haute juridiction du pays en procédant à la désignation et la nomination de nouveaux juges.
Selon lui, le justiciable n’est en rien responsable du dysfonctionnement actuel de la cour de cassation et ne devrait pas en faire les frais.
Le juriste Annibal Coffy a déploré l’impunité qui caractérise la société haïtienne. Si les proches d’un citoyen de la trempe de Jean-Dominique assassiné lâchement en plein jour, n’arrivent pas à obtenir justice 16 ans après sa mort, qu’en sera-t-il pour des citoyens anonymes, s’est interrogé l’homme de loi.
C’est aussi la position du journaliste et PG de Radio Ibo, Hérold Jean-François, qui estime que nous n’avons pas réussi à réunir les conditions pour entrer dans une société de droit. Nous sommes en pleine impunité, a-t-il dit, soulignant que cela engendre tout forme d’impunité.
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