jeudi 26 janvier 2017

Le président élu Jovenel Moise accusé de blanchiment des avoirs était devant le juge istructeur mercredi pour tenter de clarifier son dossier: : des manifestations annoncées pour ce jeudi et vendredi pour inviter le juge Fabien à ne pas ceder aux offres et pressions dont il fait l'objet pour blanchir Jovenel Moïse


 Port-au-Prince, le 25 janvier 2017 - (AHP) - Le président élu Jovenel Moise était ce mercredi au cabinet d'instruction où il a répondu pendant quatre heures d'horloge, aux questions du juge Fabien Brédy chargé du dossier de l'Ucref, dans lequel il est accusé de blanchiment des avoirs.

Un imposant dispositif de sécurité avait été mis en place dans les parages du palais de justice et deux groupes de citoyens s'étaient massés devant le bâtiment, certains pour manifester leur solidarité envers le candidat proclamé vainqueur et d'autrea pour demander a la justice de suivre son cours dans le dossier, allant jusqu'a réclamer son arrestation.

Le président élu, selon les résultats dits définitifs du scrutin du 20 novembre dernier, n'a fait aucune déclaration à sa sortie du cabinet du juge Brédy mais il allait rencontrer la presse, quelques instants plus tard, dans le QG de la transition à Pétion-ville.

C'est de manière volontaire que j'ai décidé d'aller voir le juge en charge du dossier, a indiqué  Jovenel Moise, laissant supposer qu'il n'y avait pas été convié. Il faut dire que depuis plusieurs jours, la presse faisant état d'une possible invitation de M. Moise au cabinet d'instruction, ce que son équipe n'avait jamais voulu confirmer.

J'ai été voir le juge Brédy pour clarifier de manière définitive, a-t-il dit, un dossier fomenté par mes anciens adversaires politiques pour déstabiliser le pays, a indiqué Jovenel Moise qui place son audition au cabinet d'instruction dans le cadre du renforcement des institutions. Cela a été pour moi une grande décision car j'ai confiance dans les institutions même si elles ont besoin d'être renforcées, a-t-il ajouté.

M. Moise aurait rencontré pendant 4 heures le juge Brédy en l'absence de ses avocats mais devant le tribunal, quelques-uns de ses soutiens dont le député de la Croix-des-Bouquets Price Ciprien, l'attendaient.

Pour le parlementaire, la présence de M. Moise au cabinet d'instruction est un exemple démocratique et constitue la preuve que personne n'est au-dessus de la loi.

Il affirme que même après sa prestation de serment le 7 février, M. Moise sera toujours a la disposition du magistrat instructeur tant qu'il n'aura pas rendu son ordonnance.

Son collègue Jean Wilner Jean qui intervenait lui, au parlement, s'est félicité de la décision de M. Moise de se rendre au cabinet d'instruction, témoignage selon lui, de sa volonté de contribuer au renforcement des institutions. Cela démontre également que le pays avance, ajoute le parlementaire.

S'agissant des sénateurs qui affirment n'avoir aucune intention de participer a la séance du 7 février si le dossier e l'Ucref n'est pas éclairci, jean Wilner Jean affirme qu'avec ou sans quorum au parlement, le président Moise sera installé le 7 février au palais national, reprenant ainsi ds propos tenus par un conseiller politique de M. Moïse qui faisait savoir que le president elu n'était pas tenu de prêter serment devant le parlement et que dans le pire des cas il pourrait descendre dans la rue pour prietre serment : devant le peuple qui l'a élu

Pour le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Jean-danton Léger, l'audition de Jovenel Moise au cabinet d'instruction est un pas dans la bonne direction. S'il réaffirme sa volonté de plancher sur le dossier dans les minutes qui suivront l'ordonnance du juge instructeur, il l'invite à mener le dossier en toute sérénité.

Selon le rapport de l'Ucref, Jovenel Moise aurait manipulé des fonds qui n'ont rien a voir avec ses entreprises.Un autre rapport, celui de l'Unité de lutte contre la corruption, fait état de transactions suspectes, notamment des prêts, dans des conditions irrégulières, obtenus d'une banque haïtienne, placées sous le contrôle de l'Etat.

Des manifestations sont annoncées pour ce jeudi et vendredi pour continuer de dénoncer le "coup d'état électoral" et inviter le juge fabien à ne pas ceder aux offres et pressions dont il fait l'objet pour blanchir Jovenel Moïse.

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