mardi 17 janvier 2017

4 sénateurs écrivent au nouveau president du Sénat pour exiger que l'enquête concernant l'implication du candidat Jovenel Moïse dans le blanchiment des avoirs soit bouclée avant l'enclenchement de tout processus visant à la prestation de serment d'un quelconque président élu




Port-au-Prince, le 17 janvier 2017- (AHP) - Un groupe de 4 sénateurs  haïtiens  a adressé ce mardi une lettre au  nouveau president du Sénat Youri Latortue, "pour demander au bureau de l'assemlée nationale de s'assurer que l'enquête concernant  l'implication  du candidat Jovenel Moïse dans le blanchiment des avoirs, a été bouclée et que les saisines au niveau des instances judiciaires ont été accomplies.

Les sénateurs Nènèl Cassy (Nippes, Sud-ouest),  Antonio Cheramy (Ouest), Ricard Pierre ( Sud-est) et Evallière beauplan (Nord-Ouest) ont fait savoir que leur démarche est motivée par" le souci de dissiper tout malentendu relatif au respect des principes de transparence, de la gouvernance démocratique et de la lutte contre l'impunité.

Un rapport d’analyse partielle des comptes bancaires de M. Moïse et de ses acquisitions du 5 mai 2007 au 31 mai 2013,  soumis en août 2016, pour les suites utiles au Parquet du Tribunal civil de Port-au-Prince par l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF),  suggère que l’homme d'affaires  aurait  géré des fonds qui n’auraient apparemment rien à voir avec ses entreprises.

L’UCREF qui a analysé quatorze (14) comptes bancaires appartenant à Jovenel Moïse, souligne que son rapport a été soumis   « conformément à l’article 35 de la Loi du 11 novembre 2013 relative au blanchiment et au financement du terrorisme . »

L'Institution précise dans son rapport que les chiffres relevés dans les comptes analysés et les acquisitions de matériels répertoriées ne sont pas conformes aux opérations salariales et  commerciales

C'est pourquoi les 4 parlementaires  qui ont paraphé la lettre au président du sénat, jugent "impérieux que ce dossier minutieusement étudié et livré par une instance respectable de la Repblique, l'Unité centrale de lutte contre la corrupton (UCREF) ait reçu le traitement approprié avant que  soit enclenché tout processus visant à la prestation de serment d'un quelconque president élu".

Ce scandale, s'il faut l'appeler ainsi, rebondit, alors que le président proclamé vainqueur par le Conseil électoral provisoire se trouve depuis  lundi en république dominicaine, pour notamment  une rencontre avec le president dominicain.

A Port-au-Prince, beaucoup estiment que la confusion actuelle est imputable en grande partie à l'organisme électoral pour avoir refusé d'exiger une clarification du dossier Jovenel Moïse, avant l'organisation des élections, alors que le rapport de la commission de vérification et d'évaluation lui donnait le pouvoir de faire une révision de ce qui avait eté fait par  le CEP de Pierre-Louis Opont.

Le Conseil de Léopold Berlanger a répeté la même erreur grave dans  le dossier de Guy Phippe et actuellement dans le cas du candidat au sénat Fednel Monchéry.

Le premier etait poursuivi par la justice amécaine pour trafic de stupéfiants et par la justice haïtienne pour son implication présumées dans une attaque meutrière contre le commissariat de police des Cayes.

Le 2ème est accusé d'être un fugitif condamné par un tribunal de Mirebalais pour  "association de malfaiteurs"

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