Port-au-Prince, le 23 janvier 2017 - (AHP) - La tension continue de monter en Haïti à deux semaines du 7 fevrier 2017 qui devrait voir l'accession d'un nouveau président élu democratiquement à la tête du pays.
C'est un president provisoire qui dirige le pays depuis le 7 février 2016. L'ancien ministre et ancien sénateur Jocelerme Privert a redit à plusieurs reprises qu'il ne rstera pas au palais national au-delà du 7 février 2017.
C'est le candidat du parti de Michel Martelly, Jovenel Moïse que le CEP dirigé par Léopold Berlanger a proclamé vainqueur, malgré les contestations des 3 principaux candidats qui accusent l'organisme électoral d'être à la solde, pour avoir pris sa decision sans l'achèvement de la vérification réclamée par ces candidats.
Mais, ce n'est pas tout, le candidat proclamé vainqueur se trouve empêtré dans des accusations de blanchiment des avoirs. Et c'est une situation embarrassante pour le pays, qu'un candidat qui a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, se retrouve dans un tel bourbier.
En effet, un des paragraphes du rapport de l'UCREF écrit ce qui suit: il est possible que Monsieur Jovenel Moise manipule des fonds qui n’ont rien à voir avec ses entreprises.
Le rapport fait aussi état de 45 véhicules, 31 neufs, 14 usagers dont la valeur n'a pu être vérifiée et dont certains auraient été achetés le même jour.
Le couple Jovenel/Martine Moïse disposerait également de 14 comptes bancaires dans pas moins de 4 institutions dont la BNC.
Le dossier a rebondi la semaine dernière, lorsque des cadres du PHTK ont parlé " d'absence de rapport, de montages malhonnêtes, de faussaires, à propos des fonctionnaires de l'UCREF accusés d'avoir trafiqué des données personnelles.
Un autre proche du président proclamé vainqueur a meme fait savoir que c'est le gouvernement provisoire qui a falsifié les chiffres relatifs à un compte bancaire (gourdes ou dollars) détenu par Jovenel Moise à la BNC
Ce qui a provoqué une réplique ciinglante du chef de l'UCREF qui a fait savoir qu'il n'y avait aucune erreur dans le dossier et que l'institution n'avait manipulé aucun chiffre.
Compte tenu des suspicions sur des possibilités de blanchiment: un groupe de 4 senateurs a demandé que ce dosier soit clarifié avant la prestation de serment du president élu. Une demande rejetée par le nouveau president du Sénat connu comme un allié du PHTK.
A quoi doit-on s'attendre?
Des secteurs de la commuauté internationale grands soutiens de Jovenel Moïse, restent muets sur ce delicat dossier , le blanchiment etant connu comme un crime transnational, un poison mortel.
Dans le camp de la société civile et du secteur des affaires qui avaient mené campagne pour le vote des lois relatives au blanciment des avoirs au parlement haïtien, s'il n'y a pas de déclarations officielles, certains cherchent à banaliser le dossier, estimant plutôt qu'il est temps que le pays ait un nouveau président, malgré les accusations dont il fait l'objet.
Ainsi, le directeur exécutif de l’Initiative de la Société Civile, Rosny Desroches a exprimé le souhait que le président soit installé le 7 février en dépit de l’enquête le concernant.
Il soutient que l’affaire pourra toujours suivre son cours, après l’entrée en fonction de la nouvelle équipe.
Des cadres du PHK estiment même que le president élu n'a pas besoin du parlement pour être investi et que dans le pire des cas, il pourrait descendre dans la rue pour prêter serment devant le peuple qui l'a élu
Mais pour d'autres secteurs comme les 4 senateurs, il est vital que l'on sache la verité et que la justice fasse la lumière sur le dossier, en toute transparence et neutralité.
Même position exprimée par des organisations de droits humains dont le RNDDH et le New England Human Rights Organizations (NEHRO).
-Le NEHRO soutient qu'aucun president élu ne devrait entrer en fonction avec un tel déficit de crédibiliité, sinon il risque de trainer tout au cours de son mandat un lourd fardeau, et d'être percu dans tous les forums internationaux, comme un corrompu et un trafiquant.
Le président du NEHRO Josué Renaud a fait savoir que l'ère des Clinton est révolue en Haïti et qu'il y avait un nouveau shérif aux Etats-Unis.
Il a promis que son organisation que son organisation va s'impliquer dans la recheche de la verité dans le cadre de ce dossier, rappelant au juge Brédy Fabien, en charge du dossier UCREF/Moïse, que tous les regards sont fixés sur lui.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire