Haiti commémore ce 12 janvier, le 7e anniversaire du tremblement de terre devastateur de janvier 2010 qui avait fait entre 250 et 300 mille morts, mais la veritable reconstruction est encore à venir

Port-au-Prince, le 11 janvier 2016 - (AHP) - Haiti commémore ce 12 janvier, le 7e anniversaire du tremblement de terre devastateur de janvier 2010 qui avait fait entre 250 et 300 mille morts ainsi que des dégâts matériels importants.

Des cérémonies officielles auront lieu au morne St-Christophe et au palais national. A St-Christophe, le président Privert déposera un gerbe de fleurs au pied du monument érigé en mémoire des disparus. Puis, il se rendra au palais présidentiel, au Champ-de-Mars pour la suite de la journée commémorative.

Le kiosque Oxyde Jeanty,sera aussi l'un des haut-lieux des cérémonies commémoratives. C'est là que les autorités inviteront les citoyens à observer une minute de silence en mémoire des victimes, à 4 heures 53, l'heure exacte à laquelle le drame a comencé

Le ministre de la culture et de la communication Marc-Aurèle Garcia qui lançait mercredi  les activités commémoratives au MCC, a mis l'accent sur la nécessité de construire un pays capable de résister aux catastrophes naturelles.

Il y aura toujours des tremblements de terre ou d'autres catastrophes, l'essentiel c'est de bien se préparer, a dit Marcus qui invite les écoles a programmer des séances de formation en ce sens, a l'intention des élèves.

Le 12 janvier est décrété " journée nationale de réflexion et de sensibilisation sur la vulnérabilité d'Haiti face aux risques et désastres, mais le commerce  et les écoles fonctionneront ce jeudiqui n'est pas un jour férié. Les médias sont invités a diffuser de la musique de circonstances.

L'ambassadeur de l'union européenne en Haïti, Vincent Degert exprime sa solidarité aux Haïtiens particulièrement aux familles endeuillées par cette tragédie et pense lui aussi qu'il est utile de réfléchir aux mesures adoptées pour renforcer la préparation aux désastres naturels.

Le diplomate se réjouit de la décision des autorités haïtiennes de décréter le 12 janvier: " journée nationale de réflexion et de sensibilisation sur la vulnérabilité d'Haiti face au risques et désastres".

Il est pertinent et utile, écrit-il, de réfléchir à toutes les mesures qui sont prises en faveur du renforcement de la préparation aux désastres naturels. Il fait remarquer que le séisme de 2010 a prouvé que le pays n'était pas préparé. Il rappelle que la question n'est pas de savoir si, mais quand un autre tremblement de terre frappera Haiti.

Haiti commémore cette date fatidique, alors que la reconstruction  n'a jamais été entreprise à proprement parler. Les milliards de dollars récoltés,  ont été dilapidés par des locaux et des gens  venus d'ailleurs, à l'onstar des fonds petro Caribe du Vénézuéla.

Et le slogan « reconstruire mieux »  est largement resté un vœu pieu. Ce sont les transferts de fonds de la diaspora qui soutiennent l’économie haïtienne.

Le visage du pays qui garde enore les stigmates du trembelement de terre, s'est détérioré avec le passage de l'ouragan Matthew sur une bonne partie du pays.