lundi 27 juin 2016

Maintien de la séance assemblée nationale au cours de laquelle, députés et sénateurs devraient plancher sur le dossier du mandat du président provisoire: la plupart des secteurs mettent en garde contre toute tentation de vouloir changer un président qui offre le plus de garantie de remettre le pays sur la voie de la constitution



Port-au-Prince, le 27 juin 2016 – (AHP) – Le bureau de l’assemblée nationale maintient pour ce mardi 28 juin, la séance au cours de laquelle, elle  devrait  plancher sur le dossier du président provisoire Jocelerme Privert, dont le mandat de 120 jours a pris fin le 14 juin dernier, alors que sa mission qui consiste à boucler le processus électoral, n’a pas encore été accomplie.

Le premier secrétaire du bureau de la chambre basse, le député Abel Descollines a fait part de plusieurs rencontres tenues avec les différents blocs de ladite chambre pour statuer sur le menu de l’assemblée qui, au préalable, devrait avoir lieu autour de l’article 7 de l’accord du 5 février dernier.

Le parlementaire  a toutefois déploré certains incidents qui seraient, selon lui, susceptibles de nuire à la sérénité parlementaire et à l’atmosphère politique, à la veille de la séance.

Il a cité entre autres la perquisition au domicile de son collègue Rosny Célestin de l'APH

Le bureau de la chambre basse en a été informé par le concerné, a dit l’élu de Mirebalais.

Pour le  coordonateur de la CONALD, Martineau Guerrier, il ne s'agissait pas de perquisition. Il a plutôt expliqué qu'alors qu'un juge de paix et des policiers procédaient à la confiscation d'une maison qui aurait été acquise avec l'argent de la drogue, suite à un jugement tenu en Floride à l'issue duquel, le citoyen Serge Edouard a été condamné à 36 mois dee prison, ils ont trouvé que  ladite maison était occupée par le député Rony Célestin.

Mais  celui-ci  continue de soutenir que  la  propriéte lui appartient.

Pour le député de la 3e circonscription de Port-au-Prince, Printemps Bélizaire, la prorogation du mandat du président Privert est une nécessité dans la conjoncture actuelle.

Une prolongation qui, dit-il,  permettra l’achèvement des élections présidentielles, l'organisation des législatives partielles et la consolidation  des acquis démocratiques.

Plusieurs parlementaires membres du GPI entre autres, seraient prêts à renouveler leur confiance au chef de l’Etat, a indiqué le parlementaire qui invite ses collègues hostiles au maintien de M. Privert à son poste à faire valoir leur point de vue au sein même de l’assemblée.

Il s'agit de députés qui pour la plupart sont considérés comme des mal élus, en raison de fraudes massives dont ils sont accusés d'avoir bénéficié lors des élections contestées de 2015.

Au Sénat, le chef de file du nouveau bloc baptisé APRIS (Alliance parlementaire pour le renforcement institutionnel et la Stabilité, Dieupy Chérubin, exhorte les parlementaires à s’assurer de participer à cette séance décisive pour la gouvernance du pays.

M. Cherubin explique que son bloc composé de 4 sénateurs est en faveur du maintien au pouvoir de Privert, précisant que le départ du chef de l’état dans l’état actuel des choses, pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour le pays.

Cependant, plusieurs  parlementaires font état de leur méfiance par rapport à certaines promesses. D'autant que dans le cas de M. Cherubin, il s'agit d'un sénateur élu sous la bannière du parti KID, de l'ancien premier ministre Evans Paul, considéré comme très hostile au président Jocelerme Privert.

Vendredi, en marge de sa participation à la fête patronale de Saint Jean-Baptiste à Miragoane (Nippes, Sud-ouest), le président Jocelerme Privert a redit qu’il s’en remettait au parlement, soulignant qu’il n’appartient pas à un bureau ou à un groupe de sénateurs de décider à la place de l’assemblée.

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