vendredi 17 juin 2016

Les États-Unis reconnaissent le leader intérimaire d'Haïti: le coordonnateur spécial du Département d'Etat américain pour Haïti appelle toutefois l'assemblée nationale à trancher dans le dossier de la fin du mandat de Jocelerme Privert




Port-au-Prince, 17 juin 2016- (AHP)- Le coordonnateur spécial du Département d'Etat américain pour Haïti, Kenneth Merten, a déclaré jeudi  reconnaîttre Jocelerme Privert comme président intérimaire du pays, même si le parlement travaille à la réalisatin d'une assemblée naionale, la seule hablitée à se prononcer  sur une extension de son mandatarrivé à terme le 14 juin dernier.

Le président a.i du Senat,  Ronald Larèche  a  informé jeudi de rencontres aux fins de consultations  entre les parlementaires et des secteurs clés de la vie nationale  en vue de la réalisation de la séance en Assemble Nationale pour statuer sur  ce dossier

Dans une conversation téléphonique entre  des journalistes et Kenneth Merten, il lui a été demandé si les États-Unis reconnaissent le président Privert comme chef provisoire d'Haïti, même si son mandat de 120 jours a pris fin mardi

Tout en soulignant que c'était à l'Assemblée nationale d'Haïti d'en décider, Merten a répondu: «Je dois dire que je le  reconnaîss comme le président par intérim d'Haïti» en ce moment, pressant l'Assemblée nationale de prendre les mesures qu'ils doivent prendre pour clarifier ce dossier.

L'agence Associated presss AP estime importants les commentaires de l' officiel américain, parce qu'une coalition de l'opposition de l'ancien régime Martelly insiste  que le président  Privert doit quitter le pouvoir, en l'absence d'une décision de l'assemblée nationale qui l'a élu en février dernier.

L'agence relève que lors d'une conférence de presse jeudi dans un hôtel de Port-au-Prince, l'ancien premier ministre de Michel Martelly  Evans Paul a appelé, mais sans succès, la population à exiger le départ de Privert. .

Les manifestations convoquées cette semaine par  la faction Tet Kale ont échoué à se matérialiser dans la capitale haïtienne. Alors que des milliers de manifestants  pro-Privert sont descendus dans les rues à Port-au-Prince, à l'appel de Fanmi Lavalas.

AP relève que "le pays est en grande partie calme au milieu de l aprésente phase de discorde politique".

Dans une adresse à la nation mercredi, le président Jocelerme Privert a fait savoir  qu'en attendant une décision de l'assemblée nationale, il continue d'assumer ses responsablités pour garantir et maintenir  la stabilité politique et économique  intervenue depuis l'arrivée de la nouvelle équipe. C';est cette stabilité qui doit favoriser la tenue du premier tour de la présidentielle annoncée par le Conseil électoral provisoire  pour le 9 octobre, a-t-il insisté,  soulignant  que son gouvernement était pleinement fonctionnel.

L'ancien sénateur Louis Gerald Gilles (Fanmi Lavalas) a  salué  le message du president Privert. Il explique l'hostilité du secteur pro-Martelly par la nostalgie des fonds du tresor public, par la peur d'elections honnêtes  et démocratique et par la crainte d'être poursuivis en justice pour dilapidation de fonds publics.

Le sénateur pro-Martelly de la Grande Anse (sud-ouest),  Andris Riché a estimé pour sa part que le président Privert  n’ avait plus   qualité pour engager le pays.

M. Riché qui impute au président Privert la responsabilite de la non- réalisation des elections, à  la date prévue par l’accord de février 2016 , s'en prend aux sénateurs pro Privert  qu'il accuse  de chercher  à proroger son mandat.

L'ancien colonel et homme politique Himmler  Rébu croit, lui,  que   le silence du parlement sur le mandat du président Privert  n’affectera pas de manière significative le fonctionnement de l’Etat. Il précise que le président n’aurait pas pu abandonner ses responsabilités sans un verdict de l’assemblée nationale.

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