jeudi 9 juin 2016

L'UE se retire de l'observation électorale en Haïti après avoir échoué à faire imposer les résultats de la presidentielle contestée du 25 octobre 2015; l'OEA salue la publication du nouveau calendrier électoral; le State department dit attendre avec impatience l’installation d’un président démocratiquement élu


Port-au-Prince, le 9 juin 2016 – (AHP) – La décision du conseil électoral provisoire de reprendre les élections présidentielles à partir du 9 octobre 2016, divise la communauté internationale, du moins les observateurs ayant supervisé les élections de  2015 en Haïti.

Dans une note en date du 8 juin, l’organisation des Etats Américains, OEA a salué la publication du nouveau calendrier électoral et soutient que la continuation des élections présidentielles, législatives et locales, constitue une étape importante vers la stabilité institutionnelle en Haïti.

Le secrétariat général de l’organisation hémisphérique reconnait en ce processus, un effort inclusif de tous, partis politiques, institutions et société civile, pour surmonter l’impasse électorale et appelle les acteurs à s’engager au respect du calendrier.

L’OEA  rappelle dans sa note qu’elle avait a accompagné Haïti, tout au long du processus électoral de 2015 ainsi que lors de celui de la vérification.

Aussi, réaffirme-t-elle sa volonté de continuer à jouer un rôle positif dans le processus électoral.

Le même jour, mais peu auparavant, l’Union Européenne qui avait bruyamment applaudi le déroulement et les résultats des joutes de 2015,  annonçait avoir mis un terme à sa mission d’observation des élections dans le pays, après l’annonce de la reprise du scrutin présidentiel.

La chefe de la mission, Elena Valenciano, a tenté d'expliquer que, selon ses observations, les irrégularités enregistrées dans les élections de 2015, n’étaient pas de nature à entiacher le processus.

Pour la mission d’observation électorale de l’UE, les conditions ne sont plus réunies pour la continuation des travaux de la MOE EU, rappelant que, selon ses observations, les scrutins d’octobre 2015 étaient globalement conformes aux normes internationales.

Elle a dénoncé ce qu'elle appelle des faiblesses factuelles, légales, conceptuelles et méthodologiques contenues dans le rapport de la CIEVE, commission indépendante d’évaluation et de vérification des élections.

Le senateur du nord Est, Jean Baptiste Bien Aimé estime que la decision prise par l' union Europeenne(UE) de  se retirer de  l'observation des elections en Haiti traduit une situation de  honte et de frustartation  de cette organisation internationale apres la publication du rapport de la commission de verification et d'évaluation electorale qui demontre de façon claire et nette claire que les elections 2015 ont été emaillées de fraudes.

M.Bien Aimé a souligné que l 'union Europeenne s'était toujours opposée à la formation de la commission de verification, en raison de ses affinités avec le pouvoir tet kale, ququel elle aurait donné toute la garantie que tout se  passerait comme entendu.

Le parlementaire encourage les autorités haitiennes à prendre les dispositions nécessaires pour financer les prochaines elections avec des fonds du trésor public.
                                           
Dans une déclaration attribuée ce jeudi au porte-parole adjoint du département d’Etat Mark C. Toner, les Etats-Unis affirment  regretter la décision du conseil électoral provisoire de reprendre les élections présidentielle à partir du 1er tour.

Faisant preuve de plus de retenue, le State Department estime que dans cette  situation,  plus de temps et de ressources seront nécessaires pour boucler le processus électoral, avec un certain retard pour l’installation d’un président constitutionnellement élu.

Les Etats-Unis disent également regretter que le processus électoral ait été une fois de plus prolongé avec peu de chance que le président élu soit installé avant le 7 février, indiquant que la population haïtienne mérite que sa voix soit entendue et non reportée.

Ce sont toutefois de nombeux secteurs issus de cettemieme population qui avaient exigé dès le lendemain des résultats du premier tour de la présidentielle, la formation d'une comission indépendante de vérification des élections.

M. Toner dit attendre avec impatience l’installation rapide d’un président démocratiquement élu pouvant travailler avec les Etats-Unis et les autres partenaires afin que le pays puisse faire face aux nombreux défis auxquels il est confronté.

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