Port-au-Prince, le 1er juin 2016 – (AHP) – Le ministre de la justice et de la sécurité publique, Me Camille Edouard Junior a lancé une invitation au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Jean Danton Léger, pour qu'il fournisse des explications sur un ensemble de mesures qu’il a adoptées.
Entre autres, les mesures d’interdiction de départ prises à l’encontre de plusieurs membres des anciens gouvernents Martelly-Lamothe et Martelly-Paul.
Le ministre a fait savoir que le commissaire Léger n’a reçu aucune instruction en ce sens. Le gouvernement n’est impliqué ni de près ni de loin dans ces décisions, a-t-il dit, ajoutant que le chef du parquet agit en fonction de ses attributions tout en sachant qu’il a pour obligation de respecter la loi.
Plusieurs anciens ministres de Martelly ont protesté contre les mesures d’interdiction de départ prises à leur encontre. C’est le cas notamment d’Evans Paul (premier ministre), Stéphanie Balmir (tourisme), Jude Hervey Day (Commerce), Lener Renaud (affaires étrangères), Florence Duperval Guillaume (Santé publique), Victor Benoit (Affaires Sociales), qui ont signé une note conjointe de protestation.
Ils dénoncent des décisions sans motif, ni justification prises, ont-ils dit, à l'instigation de l’administration Privert-Jean-Charles et annoncent avoir engagé des avocats pour faire respecter leurs droits.
Plusieurs parlementaires réputés proches de l'ancien régime dont Jean Renel Sénatus ont estimé que le commissaire Jean Danton Léger viole la loi, se livre à ds persécutions politiques et que le Parquet n'a aucune provision pour adopter des mesures d'interdiction de départ.
Me Léger rejette ces accusations et interroge: Comment violer une loi qui n'existe pas. Il appelle ceux qui croient qu'il faut laisser commettre des abus ou des crimes, parce que la loi serait muette sur les actes reprochés, à se prononcer ouvertement, pointant du doigt l'ancien commissaire du gouvernement Me Jean Renel Sénatus qui avait lui aussi été accusé d'être à la solde du président martelly et de s'être rendu coupable de persécutions politiques, en raison notamment de mesures d'interdiction de départ
L'un de ses acusateurs était l'ancien maire de Port-au-prince, Muscadin Jean-Yves Jason qui en avril 2012 avait alerté les organisations des droits humains, que sa vie était en danger "parce que je suis l'objet de persécution politique, sous couvert d'invitation de la justice haïtienne et formellement du parquet de Port-au-Prince dirigé par le commissaire du gouvernement Jean Renel Sénatus.
Le maire avait également accusé Me Sénatus d'avoir dit à ses « amis » qu'il était en service commandé et prêt à l'humilier comme requis -.
On apporend que la mesure d'interdiction de départ contre l'ancien conseiler électorale Me Néhémy Joseph qui avait quitté la barque avant l'hécatombe, avait été levé, alors que le Parquet etudie la faisabilité d'un sursis en faveur de l'ancien conseiller Jacceus Joseph et de l'ancien ministre Rotchild François Junior.
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