mardi 29 décembre 2015

Des milliers de personnes dans les rues de Port-au-Prince ce mardi pour déoncer des fraudes massises à la présidentielle du 25 octobre et réclamer le respect du vote populaire: les manifstants ont juré d'aller jusqu'au bout de leur revendication: la formation d'une commission indépendante de verification





Port-au-Prince, le 29 décembre 2015 – AHP) – Des milliers  de personnes ont manifesté ce mardi à Port-au-Prince au 1er des deux jours deà l’initiative de l’organisation politique Fanmi Lavalas en vue de dénoncer les fraudes électorales massives et réclamer le respect du vote populaire.

La manifestation a démarré devant les ruines de l’ancienne Eglise catholique de Saint Jean-Bosco, qui représente tout un symbole pour de nombreux membres  de la population,  en raison du massacre perpétré le 11 septembre 1988, sur les fidèles qui participaient  à une messe célébrée par le père Jean-Bertrand Aristide, le curé d’alors de la paroisse.

Les protestataires lançaient des propos hostiles au président Michel Martelly accusé d’avoir fomenté un coup d’Etat électoral avec la complicité du conseil électoral provisoire pour se maintenir au pouvoir en parachutant à la première magistrature, le candidat du PHTK, Jovenel Moïse, un véritable inconnu, ont-ils dit.

"Nous n’avons pas voté en faveur de Jovenel Moïse, nous n’allons pas accepter qu’il accède à la présidence, ont iscandé les manifestants qui accusent également une frange de la communauté internationale, de faire corps avec le chef de l’Etat au détriment de la population, malgre l'évidence de fraudes massives et de graves irrégularité.

A ce popos, plusieurs  manifestants ont accusé l'ambassadeur des Etats-Unis, Peter Mulrean d'interference grave dans les affaires internes du pays, en  épousant, ont-ils dit la cause du gouvernement, et en tentant de faire croire qu'il n'y a pas eu de fraudes massives aux élections des 9 août et 25 octobre 2015.

Le diplomate a aussi évoqué un rapport de la mission d’observation de l’UE qui aurait indiqué que seul 3 des 78 procès-verbaux mis à l’écart suite à une vérification de Fanmi Lavalas au CTV (Centre de Tabulation des Votes), mériteraient réellement d’être mis en quarantaine.

Un sympathisant de Fanmi Lavalas, le Dr Frantz Large a critiqué les déclarationsde  Peter Mulrean, selon lesquelles les fraudes dénoncées par des observateurs nationaux concernant les élections du 25 octobre ne seraient pas avérées.

Il dit condamner tout acte d’ingérence de la part des diplomates étrangers et plaide en faveur d’une solution haïtienne à la crise électorale actuelle.

L’ancien sénateur Louis Gérald Gilles a critiqué  lui aussi l’ambassadeur Mulrean dont la partisanerie, n'a rien a voir, a-t-il dit, avec la  diplomatie et certaines conventions internationales y relatives.

Il a aussi dénoncé la formation, par le président Michel Martelly, d’une commission dite d’évaluation électorale,  qui devrait en principe remettre son rapport ce mercredi.

Comment peut-on confier au fraudeur la responsabilité de former une commission chargée d’évaluer les fraudes qu’il a lui-même commises, s’est interrogé Louis  Gérald Gilles.

Selon lui, c’est une commission de vérification  réellement indépendante et formée en concertation avec les partis et leaders de l’opposition dont Fanmi Lavalas, le G8 et le G30 et alliés, qui devrait être chargée d’évaluer les scrutins réalisés le 9 aout et le 25 octobre, a-t-il dit, rappelant que de nombreux candidats du PHTK, le parti au pouvoir, ont remporté de manière frauduleuse, les législatives.

Nous sommes en rébellion, nous n’allons pas obéir à l’ambassadeur américain et à l’union européenne qui agissent au détriment de la population haïtienne et qui font du tort au pays, a-t-il indiqué.

Pour les manifestants qui n'ont pu atteindre le Centre de tabulation des votes,  en raison d'attaques qui auraient été préparées contre eux, toute la magouille a été organisée contre Fanmi Lavalas dont la candidate à la presidence, le Dr Maryse Narcisse, a gagné haut la main, ont-ils dit, la presidentielle du 25 octobre.

Ils ont vivement critiqué les agents du Corps d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO) qu’ils accusent de ne pas avoir pris  les dispositions pour les protéger contre des attaques.

Une nouvelle manifestation est prévue ce 30 décembre
Pitit Desalin dénonce des fraudes massives, en même temps qu'elle revendique la victoire au premier tour


Port-au-Prince, le 29 décembre 2015 – (AHP) – La plateforme politique PITIT Dessalines revendique une nouvelle fois, la victoire de son candidat à la présidence, l’ancien sénateur  Moïse Jean-Charles.

Selon la tabulation que PITIT Dessalines dit avoir faite des 12 380 procès-verbaux recueillis sur un peu plus de 13 mille, l’ex-parlementaire arriverait en tête avec 586 298 votes, soit 51,3% du suffrage, loin devant son poursuivant immédiat qui serait le candidat de LAPEH Jude Celestin avec 175 526 voix, soit 15,35%.

Jovenel Moïse du PHTK serait classé selon Pitit Desalin 3e avec 12,27% juste devant Maryse Narcisse de Fanmi Lavalas 8,34%, Jean-Baptiste Eric du MAS 7,92% et Jean-Henry Céant de Renmen AYITI avec 1,75%.

La tabulation de PITIT Dessalines place le sénateur Steven Benoit de KONVIKSYON en 7e position avec 1,23% du suffrage et Sauveur Pierre Etienne de l’OPL est 8e avec 8125 voix soit 0,71%.

Intervenant lors d’une journée porte-ouverte au local de PITIT Dessalines pour présenter ces procès-verbaux, l’activiste Rosny Timothée a indiqué que l’ancien sénateur et son parti sont les principales victimes des fraudes électorales orchestrées par le pouvoir le 25 octobre dernier.

Il invite les membres de la commission d’évaluation à consulter ces procès-verbaux et dit souhaiter que toute la lumière soit faite sur le déroulement de la journée électorale du 25 octobre.

Il s’agit, selon Alain Alfred,  directeur exécutif d'une organisation pro-pitit Desalin, COGHIT, de procès-verbaux qui avaient été utilisés par le CEP lors des élections du 25 octobre, a-t-il dit, plaidant en faveur de la mise sur pied d’une commission d’évaluation authentique afin de faire la lumière sur le scrutin du 25 octobre.

La position de PITIT Dessalines risque d’être mal reçue par ses camarades candidats du G8 qui appellent à la mise sur pied d’une commission indépendante de vérification mais sans revendiquer aussi clairement, la victoire à la présidentielle du 25 octobre.

Un proche du G8 s'est même demandé si la présidentielle cesserait d'être frauduleuse si on plaçait le candidat de Pitit Desalin en première ou 2ème position.

" Si les élections du 25 octobre sont truffées de frauds massives, on ne peut pas savoir qui est  premier , 2ème, 3è,  4ème, 25è ou 54ème", a-t-il dit.

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