mercredi 9 décembre 2015

Marche pacifique à Port-au-Prince ce jeudi 10 décembre à l’occasion de la journée internationale des droits humains: objectifs, exiger du pouvoir et du CEP qu'ils respectent les droits civils et politiques de la population.




Port-au-Prince, le 9 décembre 2015 – (AHP) – Des organisations de droits humains organisent   une marche pacifique à Port-au-Prince ce jeudi 10 décembre à l’occasion de la journée internationale des droits humains.

Les participants qui devraient être des milliers parcourront differents quartiers et rues du centre -ville avant de prendre la directin de Pétion-Ville  pour se diriger vers le siège central du conseil électoral provisoire à Pétion-Ville en vue notamment d’exiger le respect des droits civils et politiques de la population.

Lees conseillers electoraux considérés comme étant à la solde du pouvoir sont accusés d'avoir manipulé les résultatts des élections présidentielles , legislatives et municipales au profit du parti au pouvoir

Plusieurs organisations politiques annoncent leur participation à la marche du 10 décembre.

C’est entre autres le cas de la table de mobilisation de l’opposition qui entend en profiter pour continuer de  réclamer le départ du président Michel Martelly et du président du CEP, Pierre-Louis Opont.

Le représentant du MOPOD au sein de la table de mobilisation, Serge Jean-Louis encourage tous les militants et sympathisants du parti à participer à cette manifestation. Il estime qu’avec le président Martelly au palais national, le pays a pris la voie de la dictature.

Un autre  membre de la table de mobilisation, Biron Odigé s’est montré très critique vis-à-vis du coordonnateur spécial du département d’Etat  pour Haïti, Kenneth Merten, qui a bouclé ce mercredi une visite d’une semaine dans le pays.

L’ancien ambassadeur américain  a beaucoup contribué, a-t-il dit,  à la dégradation de la situation du pays en œuvrant pour le maintien de Michel Martelly au pouvoir, a-t-il dit.

La plateforme PITIT Dessalines dresse un bilan totalement négatif de l’administration du président Michel Martelly en matière de droits humains. Son coordonnateur adjoint Assad Volcy estime que, dans ce contexte électoral, les droits civils et politiques des citoyenscontinuent d’être foulés au pied.

Il a réaffirmé la volonté de son organisation politique de continuer à lutter pour le respect des droits fondamentaux des citoyens.
Allié de PITIT Dessalines, le candidat de KONSYANS PATRIYOTIK à la présidence, Mathias Pierre, a qualifié de juste le combat contre le régime du président Martelly.

Il fait remarquer que l’inflation es passé de 4 à 10% entre 2011, de l’arrivée de Michel Martelly au pouvoir à aujourd’hui et que, durant cette période, le déficit budgétaire ainsi que la dette externe du pays ont considérablement augmenté.

Le taux de croissance du pays a diminué passant 5,52 à 2 % entre 2011 et 2015, a dit Mathias Pierre qui déplore que le budget du palais national et les per diem accordés au chef de l’Etat pour ses déplacements à l’étranger soient considérablement élevés.

Fanmi Lavalas soutient et participe à la marche pacifique du 10 decembre et annonce une autre manifestation le 12 décembre

L’ancien sénateur Louis-Gérald Gilles, assure que Fanmi Lavalas va continuer à défendre le vote populaire qui, a-t-il dit, a été détourné au niveau du centre de tabulation.

La vérification d’un échantillon de PV le mois dernier, confirme que les résultats tels que proclamés par le CEP n’ont aucun rapport avec la réalité, a-t-il dit.

Pour sa part, le Dr Maryse Narcisse a réaffirme que la position de son organisation est invariable.

Nous continuerons de réclamer le respect du vote populaire et toute la verité sur le vote du 25 octobre , a indiqué Dr Narcisse qui assure que Fanmi Lavalas ne va s’allier à aucun parti ou regroupement politique dans le but de sacrifier le vote populaire.

En prelude à  la journée internationale des droits humains, l'institut mobile d'éducation démocratique (IMED) a lancé ce mercredi une série de conférences-débats autour de la responsabilité et de la contribution réelles  des organisations de droits humains dans le renforcement de la démocratie.

La directrice exécutive de L'IMED, Kettly Julien rappelle la nécessité que se poursuive la lutte pour le respect des droits fondamentaux de la personne, citant  notamment  l'éducation et la santé.

Elle dresse un bilan sombre de la situation globale des droits humains en Haïti et dit espérer  que la série de débats  permettra de dégager les perspectives d'un meilleur avenir pour Haïti.

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