jeudi 10 décembre 2015

Milliers de personnes dans les rues de Port-au-Prince et jusque devant le siège du Conseil électoral provisoire, à l’occasion du 67e anniversaire de la déclaration universelle des droits humains pour exiger du pouvoir et de l'organisme électoral le respect du vote populaire




Port-au-Prince, le 10 décembre 2015 – (AHP) –En cette ocassion, des milliers de personnes dont des militants politiques de diffferents partis  et des candidats a la presidence ont pris part a une marche pacifique organisee a l'initiative des organisations de droits humains et de l'organisation politique Fanmi Lavalas pour exiger le respect des droits civils et politique des citoyens et l'annulation des résultats jugés frauduleux de la présidentielle du 25 ocobre dernier .

Cette marche partie du champs de mars, a longé les zones de lalue et de Bourdon puis l'autoroute de Delmas pour finalement aboutir  devant le siege central du Conseil electoral provisoire a Petion-ville.

Tout au long du parcours,les manifestants munis de pancartes, scandaient desw slogans hostiles aux conseillers electoraux et au president Michel Martelly Martelly ont accusé ces derniers d'avoir planifié un coup d'etat electoral, tout en affirmant que le coup ne passera pas.

Ils ont également réclamé la mise sur pied d’une commission de vérification pour faire la lumière sur les dernières élections.

Le secrétaire exécutif du RNDDH, Pierre Espérance a qualifié de scandaleux les scrutins des  9 aout et 25 octobre derniers. Si le CEP n’a rien à cacher, il doit accepter le principe de la mise sur pied de la commission de vérification, a-t-il indiqué.

"Le conseil électoral provisoire et le gouvernement veulent choisir, en fonction de leurs intérêts e les futurs dirigeants du pays", a-t-il dénoncé.
La responsable de programmes au reseau national de defense des droits humains,Marie-Yolene Gilles Colas qui a donné lecture de la declaration finale de cette marche, a accusé les membres du Conseil electoral d'être à la solde du pouvoir et de chercher  à tout prix  à bafouer le droit de vote des citoyens.

Elle a demandé a la population de continuer à se battre pour  faire respecter son droit de vote, tout en promettant  l'accompagnement des organisations de droits humains,  dans cette lutte

"Si on ne ne se met pas tous debout pour faire respecter notre vote, on peut s'atendre au pire", a prevenu Marie Yolène Gilles.


Plusieurs dirigeants politiques et candidats à la présidence ont participé à la marche des organisations de droits humains. Parmi eux, Maryse Narcisse de Fanmi Lavalas, Jean-Henry Céant de Renmen Haïti,  Steven Benoit de KONVIKSYON ou encore  Eric Jean-Baptiste du MAS et Charles Henry Baker du parti Respect.

Tous, ils ont exigé le respect du vote populaire, et la mise place de la commission de vérification réclamée.

La candidate a la presidence de Fanmi Lavalas Maryse Narcisse a rappelé  la détermination de son organisation à aller jusqu'au bout des revendications de la poplation  pour le respect de son  vote .Elle a une nouvelle  fois pointé du doigt les conseillers electoraux qui refusent d'entendre raison en depit des evidences de fraudes massives , notamment après l'évaluation au hasard d'un ensemble de 78 procès verbaux à l'initiative d Fanmi Lavalas.

Elle a promis que les manifestations vont se poursuivre jusqu'à ce que le pouvoir et le CEP reconaissent la realite des urnes.

Le Dr Narcisse a aussi reclamé la formation d'une  commission  constituee de personnages credibles conformement aux recommandations des  organisations et partis politiques.Elle met ainsi en garde contre d'éventuelles démarches du  pouvoir pour  nommer des individus à sa solde pour former  une commission dite  de garantie electorale  contraire a la demande des partis politiques. la candidatre a aussi souligné que toute nouvelle manoeuvre malhonête  de la part du gouvernement et du CEP ne fera que pourir davantage la situation.

L'un des membres du Groupe des 8 ,le candidat à la presidence Steven benoit precise que son groupe reste accroché a la demande d'une commission independante d'evaluation des elections du 25 octobre.Il fait savoir que  Jude Celestin  n'ira pas  au second tour sans la mise en place de cette commission.

M. Benoit lance une mise en garde au gouvernement contre toute tentative de mettre en place une commission avec des personnalites non crédibles .

De leurs côtés, Edmond Supplice. Bauzile de la FUSION et Turneb Delpé du MOPOD ont salué l’initiative du secteur des droits humains d’organiser cette marche pacifique pour exiger le respect du vote populaire.


En marge d’une conférence-débat organisée par le jeune barreau de Port-au-Prince sur l’état des droits de l’homme en Haïti, l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Me Carlos Hercule, a invité les deux candidats que le Conseil électoral a place en première et deuxieme poswition pour un second tour, à accepter le principe de la mise sur pied de la commission de vérification en vue de favoriser une sortie de crise.

A ce moment, dit-il, le conseil électoral provisoire ne pourra plus fuir ses responsablités. Il estime que Jovenel Moïse du PHTK et Jude Célestin de LAPEH ont un rôle important à jouer dans la résolution de la crise.

Pour l’instant, c’est l’incertitude autour de la tenue du 2e tour de la présidentielle fixée au 27 décembre. Le CEP va-t-il proclamer Jovenel Moïse président, s'il refuse jusqu'au bout le principe de la formation de la commission de verification, et que dans ces conditions, Jude Célestin  boude le scrutin. 

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