Port-au-Prince, le 23 mai 2016 - (AHP)- Le président du conseil électoral provisoire, Léopold Berlanger Junior, a installé ce lundi, le nouveau directeur exécutif du CEP dans ses fonctions. Il s'agit de M. Uder Antoine qui prend la place de Me Mosler Georges qui a rendu son tablier le week-end dernier.
Sa démission avait été réclamée par de nombreux responsables politiques qui l'accusent d'être impliqué dans les fraudes enregistrées lors des élections de 2015 et qui avaient contesté sa présence au centre de tabulation où la commission d'évaluation des scrutins de l'an dernier est à pied d'œuvre en vue de faire la lumière sur ces élections.
Léopold Berlanger a présenté M. Georges comme un employé dévoué qui a servi pendant huit ans au CEP à différents postes. Il invite son successeur à faire son travail avec rigueur pour poser les jalons de la modernisation de l'institution électorale et travailler à son renforcement.
Vous êtes appelé, sous l’autorité pleine et entière du conseil, à mettre en œuvre ses décisions et à assurer le bon fonctionnement des directions du CEP, a ajouté Léopold Berlanger.
Le nouveau directeur exécutif du CEP, Uder Antoine, affirme avoir répondu à l’appel de servir le pays au sein d’une institution qui a besoin d’un regain de légitimité pour rétablir la confiance des acteurs.
Cela se fera avec des gens crédibles, éprouvés et au-dessus de tout soupçon, a-t-il dit, garantissant qu’il va se mettre au travail avec rigueur, expertise et souci permanent de l’intérêt général afin de veiller à l’organisation des élections dans la transparence la plus complète.
Ce lundi, l’activiste Rosny Timothée de PITIT Dessalines qui se trouvait au centre de tabulation des votes, a souligné que la démission de M. Georges ne devrait pas passer comme une lettre à la poste.
Il faut qu’il rende des comptes, a-t-il dit, se prononçant en faveur de la mise à l’écart de tous les candidats ayant participé aux fraudes électorales ou qui en ont été les bénéficiaires. Il s'est dit contre toute solution allant dans le sens d’un second tour de la présidentielle avec plus de deux candidats.
Egalement membre de PITIT Dessalines, Biron Odigé réclame la mise à l’écart du candidat du PHTK, parti haïtien tèt kale, Jovenel Moïse qui, a-t-il dit, est le principal bénéficiaire des irrégularités et des fraudes constatées dans les 490 procès-verbaux que le CEP avait mis à l’écart.
Tout en déclarant que la presientielle du 25 octobre 2015 était truffé de fraudes, il esime que c'est Moise Jean-Charles qui doit prendre la place de Jovenel Moïse, appelant du coup la commission de vérification à assumer ses responsabilités en faveur de son candidat.
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