Port-au-Prince, le 24 mai 2016 - (AHP) – Le président de la commission santé du Sénat, Dr Carl Murat Cantave a dénoncé ce mardi ce qu’il appelle l’incompétence caractérisée, l’insouciance et la négligence des autorités qui peinent à juguler la crise au sein des hôpitaux publics du pays.
Le parlementaire qui vait récemment été accusé de pousser les résidents à poursuivre leur mouvement de grève sauvage, brandit les menaces de convocation et d’interpellation à leur encontre et annonce que ce vendredi, le premier ministre Enex Jean-Charles et le ministre de l’économie Yves Romain Bastien sont invités au Sénat pour débattre de la crise à l’initiative de la commission santé du grand corps.
Ce sera la dernière invitation, a dit le parlementaire qui a dit déplorer la mort la veille d’une fillette de 3 ans à l’entrée de l’HUEH. L’élu de l’Artibonite reconnait aujourd'hui que beaucoup de gens meurent chez eux, en raison de la grève dans les hôpitaux publics. Ce sont des décès communautaires liés à cette crise, a-t-il ajouté.
Le parlementaire, élu sous la bannière de la KID, parti de l’ancien premier ministre Evans Paul pendant la dernière année du régime Tèt Kale, avait tenté récemment de persuader que les accusations de manipulation des grévistes portées contre lui étaient fausses..
Ce mardi, des cadres du ministère de la santé publique et de la population MSPP, ont refusé, lors d’une conférence de presse autour du choléra, de répondre aux questions sur la situation qui prévaut actuellement dans les hôpitaux publics.
Le panel était composé de Katilia Pierre du service alerte et réponse à la direction d’épidémiologie et de recherches au MSPP, le Dr Donald François qui coordonne le programme de lutte contre le choléra et le Dr Jocelyne Brunache Pierre-Louis de la direction de promotion de la santé et de protection de l’environnement au MSPP.
Ils ont fait savoir qu’ils ne répondront qu’aux questions relatives au sujet du jour.
La fillette qui est morte lundi avait été prise d’un malaise dans la nuit et a été conduite avant l’aube à l’hôpital général où elle a agonisé pendant plus de 4 ans avant de rendre l’âme dans l'indifférence ds grévistes, ont déploré ses parents arguant que si elle avait eu un médecin à son chevet, elle aurait une chance de s’en sortir.
C’est la deuxième personne à décéder devant le bâtiment abritant le plus grand centre hospitaliers public du pays faute de soin, après le décès d’une femme au début du mois. Les médecins résident sont en grève pour entre autres réclamer des augmentations de salaires .
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