Port-au-Prince 31 mai 2016 – (AHP) – Le rapport de la commission indépendante de vérification et d’évaluation est diversement commenté dans la classe politique haïtienne notamment au parlement où de nombreux senateurs et députes sont considerés comme des mal élus.
C'est surtout dans les rangs des responsables et parlementaires du PHTK et alliés que les manifstations d'hostilités ont surtout été enregistrés.
Le sénateur Carl Murat Cantave juge que le rapport de la commission est une manœuvre du président Jocelerme Privert dans le but de rester au palais national au-delà de 14 juin, date à laquelle, le chef de l’Etat devra, selon lui, plier bagage.
Le président Privert partira le 14 juin, afulminé l’élu de la KID qui informe que le groupe dont il fait partie au grand corps dispose des moyens de sa politique.
Nous allons constater la vacance présidentielle le 14 juin et il appartiendra au premier ministre d’assurer la fonction de chef de l’Etat jusqu’à l’organisation des élections, a-t-il dit.
Le 1er secrétaire du bureau de la chambre des députés, Abel Descollines estime que le rapport est flou, témoigne de la confusion la plus totale et ne permet pas de dégager des pistes de solution à la crise.
L’élu de Mirebalais dénonce ce qu'il apelle un manque de courage de la part des commissaires qui, dit-il, ont failli à leur mission qui consistait à épurer le processus électoral.
Il annonce que le bureau de la chambre basse va se réunir dans le but de dégager la position officielle de la chambre, qui sera, a-t-il dit, le reflet des différents blocs et tendances de ladite assemblée.
Le sénateur Francisco De La Cruz (OPL) estime pour sa part que la reprise des élections présidentielles est la solution la plus sage que la commission puisse recommander.
L’élu du Plateau Central invite les membres du conseil électoral provisoire à mettre en application ces recommandations, rappelant que la mise en place de la commission de vérification, a été sollicitée par tout un ensemble de secteurs qui avaient promis de respecter ses recomandations.
Dans la classe politique, l'opinion générale, malgré certaines nuances, est que le premier tour de la presidentielle a eeté truffé de fraudes.
La candidate a la présidence sous la bannière de l’organisation politique Fanmi Lavalas, le Dr Maryse Narcisse a dit prendre acte de la remise du rapport de la commission indépendante de d’évaluation et de vérification électorale.
Elle a fait savoir que son parti va prendre connaissance de façon plus formelle du rapport discuter avant de prendre une position.
Concernant les graves fraudes révélées, le Dr Narcisse a indique que le rapport ne fait que confirmer la vaste magouille decouverte par Fanmi Lavalas lors de la verification faite par ses techniciens en novembre dernier au centre de tabulation.
L' un des proches du candidat à la présidence Jude Célestin, Pascal Nard Denis, a dit espérer que le conseil électoral provisoire appliquera rigoureusement le rapport de la commission de vérification.
Il annonce que la plateforme LAPEH adoptera une position après avoir analysé le rapport dans son intégralité.
Le candidat a la présidence de la plateforme Pitit Dessalines, Jean Charles Moise estime que les recommandations du rapport de la commission sont trop indulgentes par rapport aux graves fraudes constatées pendant l’analyse des procès verbaux.
Il affirme que les magouilles opérées ont été commanditées par les autorités d’alors au profit du candidat de PHTK, Jovenel Moise, même si, selon lui le candidat de lapeh en a bénéficié dans une moindre dimension. M Moïse réclame l’éviction du candidat du PHTK
Il estine indique en outre absurde d’annuler uniquement la présidentielle alors que les législatives et les municipales sont entâchées des même fraudes.
Le leader de la plateforme JISTIS, Me André Michel, qui avait participé à la cérémonie au cours de laquelle le rapport a été remis au chef de l’Etat au Palais national, a indiqué que le CEP était tenu de se soumettre aux recommandations du verdict de la commission qui, dit-il, lui est opposable.
C’est un rapport qui a force exécutoire, a dit André Michel qui espère que le camp populaire et démocratique abordera les prochaines élections dans l’unité, seule façon, selon lui, de créer les conditions de sa victoire.
André Michel affirme regretter que le rapport de la commission ne recommande pas que les auteurs des crimes électoraux soient poursuivis en justice.
Toutefois, les 9 anciens conseillers du CEP de Pierre Louis Opont ainsi que l'ancien directeur exécutif du CEP sont frappés d’interdiction de départ par le parquet de Port-au-Prince.
Deux ex premiers ministres de Michel Martelly, Laurent Lamothe et Evans Paul , ainsi que 11 ex ministres sont frappés de la même mesure.
Le commissaire du gouvernement, Jean Danton Léger précise qu’il s’agit de mesures conservatoires qui concernent également d’autres dignitaires de l'ancien régime.
Le commissaire du gouvernement rappelle qu’il revient au parquet de s’assurer que les citoyens faisant l’objet de graves accusations répondent aux questions de la justice.
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