lundi 2 octobre 2017

Les Etats-Unis réaffirment leur politique de support à la police nationale, mais ne sont pas concernée par l'Armée voulue par le pouvoir en place: déclarations en substance d'un haut fonctionnaire américain en visite en Haiti, Kenneth H. Merten




 Port-au-Prince, le 2 octobre 2017 - (AHP) - Les Etats-Unis entendent poursuivre leur politique de support à la police nationale d'Haïti (PNH). Et quant à  l'armée voulue par le pouvoir en place, cela ne concerne que les Haïtiens.

C'est en substance ce qu'a réaffirmé ce lundi le Sous-Secrétaire Adjoint américain  pour Haïti , l'ambassadeur Kenneth H. Merten, lors d'une visite de courtoisie au parlement haïtien.

"Nous, nous pouvons seulement, en tant que pays, décider comment utiliser l'argent des contribuables américains, et ce sera pour la poursuite du processus de professionnalisation des la PNH, a souligné l'ancien ambassadeur des Etats-Unis en Haiti, qui était accompagné du chargé d'affaires des Etats-Unis en Haiti, Robin Diallo.

Le président Jovenel Moise parait ainsi esseulé dans sa volonté de créer une nouvelle force armée. Les Forces armées d'Haïti responsables d'une multitude de coups d'état, sont dissoutes de fait depuis 1995, au retour d'exil du président Jean Bertrand Aristide, après sanglant coup d'Etat militaire. 

Le président Jovene Mouise est critiqué  notamment pour avoir lancé, récemment à travers le Ministère de la défense, un processus de recrutement de futurs soldats, alors que le haut Etat-Major de son armée n'avait même pas été constitué préalablement. 

Les déclarations de Kenneth Merten interviennent moins de deux semaines après le discours du président Moise, le 21 septembre dernier, à la tribune de la 72ème session de l'assemblée générale de l'organisation des Nations Unies où il avait parlé de la nécessité pour Haiti, de se doter d'une force de défense, évoquant notamment le fait que les pays amis sont obligés de venir en aide au pays, après chaque catastrophe.

L'armée voulue par Jovenel Moise devrait pouvoir, selon lui, accomplir, après le départ de la Minustah, des travaux d'infrastructures, à travers son unité de génie; former des jeunes en mécanique aéronautique et en pilotage d'aéronef et d'hélicoptère, après une catastrophe, par le truchement de son unité d'aviation et enfin, une unité médicale devrait  pouvoir soigner les victimes de catastrophes naturelles, ainsi que les citoyens vivant dans les endroits les plus reculés du pays.

Il faut dire que parallèlement à la nouvelle armée dont rêve le chef de l'Etat, il y a aussi les militaires démobilisés, dépassant aujourd'hui l'âge, qui attendent d'être  remobilisés.

Ce sont bon nombre d'entre eux qui avaient été appelés en renforts, dans l'aire de l'Aéroport international,  pour sécuriser le président Moïse, à son retour de l'ONU, le 22 septembre dernier.

Plusieurs secteurs s'interrogent encore sur la présence de ces hommes vêtus de l'uniforme de l'ancienne armée et en treillis, dans l'aire de l'aéroport international. Le président qui avait alors voulu  faire la route à pied, avait été la cible de jets de pierres et vite embarqué à bord de son vehicue

Si le Ministère de la défensei s'était démarqué , quelques heures après, de la démarche de ces "individus armés et en treillis", affirmant ne pas savoir qui ils sont, un de ses principaux conseillers, Me Reynold Georges a clairement fait savoir samedi lors d'une émission sur Signal FM, qu'il s'agissait bien de militaires, puisque, selon lui, l'armée n'a jamais été dissoute. 

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