jeudi 26 octobre 2017

Le RNDDH publie les résultats de l'enquête diligentée sur l‘opération brutale ayant fait mort, blessés et disparus, menée, le 12 octobre dernier par la BOID à Lilavois



 Port-au-Prince, le 26 octobre 2017 - (AHP) - Le réseau national de défense des droits humains, RNDDH, a publié les résultats de l'enquête diligentée sur les événements survenus a Lilavois (sortie nord de la capitale), le 12 octobre dernier.

Ce jour-la, suite a l'assassinat du policier Watson Jean, affecté a la brigade d'opération et d'intervention départementale, unité spécialisée de la police nationale, une opération musclée, a été menée  par ses frères d'armes dans la zone.

Le réseau parle d'une expédition punitive et aveugle ayant conduit à l'exécution d'une personne après son arrestation. Il s'agit de Pierre-Paul Dorsainvil (37 ans) dont le corps sans vie a été retrouvé  a Lilavois 17 prolongé alors qu'il avait été arrêté a Lilavois 11 A.

Deux autres personnes, qui avaient également été arrêtées en lien avec l'assassinat du policier, sont portées disparues.

Le RNDDH fait remarquer que leurs corps n'ont jusqu'ici pas ´été retrouvés, pendant que les photos de leurs cadavres circulent sur les réseaux sociaux.

 Ils répondent aux noms de Jean Claudin Saint-Jacques (37 ans) qui devrait se marier en décembre prochain et Romain Innocent, 47 ans,  père de 5 enfants dont deux filles.

De plus, lors la descente des agents de la BOID à Lilavois, huit personnes ont été bastionnées dont un enfant de 5 ans et 9 autres arrêtées. 3 maisons et deux hangars servant de boutiques ont été incendiés, deux autres maisons saccagées, une voiture, une motocyclette incendiées et une autre voiture vandalisée, toujours selon ce que rapporte le RNDDH.

Watson Jean a été abattu devant sa maison, sous les yeux de sa compagne qu'il venait d'accompagner à la banque.

Le RNDDH informe avoir recueilli des informations selon lesquelles, le nommé Angelo avait promis d'assassiner des policiers de la (redoubtable brigade) BOID qui, quelques jours auparavant, soit le 30 septembre, avaient mené une opération dans la zone et rasé son crâme, alors qu'il avait des dreadlocks.

Le réseau national de défense des droits humains soutient que les opérations punitives aveugles ne résoudront pas le problème de l'insécurité et de la criminalité touchant notamment des policiers.

L'organisme affirme avoir recensé pas moins de 10 cas de policiers tués par balles entre mars et octobre 2017. La police nationale a récemment informé que, sur les 15 derniers jours, pas moins de 5 policiers qui ont été abattus dans la capitale haïtienne.

Le réseau national de défense des droits humains invite les autorités compétentes a diligenter une enquête sur les assassinats en série de policiers afin de traduire leurs auteurs en justice.

Il y a également lieu pour l'institution d'élaborer, avec des experts en la matière, un plan de sécurité en faveur des policiers, qui sont des cibles trop faciles.
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