jeudi 26 octobre 2017

L’ancien ministre de la justice Camille Edouard Jr frappé d’une interdiction de départ estime faire l’objet de persécution politique. Il rappelle le contentieux qui l’oppose au commissaire du gouvernement, Clamé Ocname Daméus qu’il avait transféré pour détournement du corps du délit.



Port-au-Prince, le 26 octobre 2017 - (AHP) - L'ancien ministre de la justice et de la sécurité publique, sous le gouvernement de transition, Me Camille Edouard Junior, objet d'une mesure d'interdiction de départ prise a son encontre par le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Ocmane Clamé Daméus, au même titre de son ancien collègue de l'économie et des finances Yves Romain Bastien, a dénoncé ce jeudi, le comportement du chef du parquet qui, a-t-il dit, ne cherche qu'a se venger de lui.

L'ancien garde des sceaux de la République soutient que cette attitude revancharde, pourrait avoir été dictée par des mesures conservatoires qu'il affirme avoir prises, lorsqu'il était ministre contre l'actuel chef du parquet.

Me Daméus, qui était alors commissaire du gouvernement à Port-au-Prince, avait été transféré dans une autre juridiction après qu'une enquête administrative eut démontré clairement qu'il avait utilisé à des fins personnelles, des éléments de corps du délit, dont des armes à feu et de l’argent.

Puisqu'il avait refusé d'obtempérer, on a dû le renvoyer purement et simplement, a indiqué l'ancien ministre Edouard. C'est pour cela, croit-il, que Me Daméus chercherait a se venger.

De plus, Camille Edouard Junior estime être dans le collimateur du pouvoir exécutif dont le président Jovenel Moise parce que c'est durant son passage au Ministère de la justice, que le rapport de l'Ucref, unité centrale de renseignement financier, accusait de corruption.le président Moise, qui était alors candidat a la présidence.

“Ce n'est pas sous mon administration que l'enquête de l'Ucref avait été lancée”, a rappelé le minister, précisant que, jusqu'ici, M. Moise reste un inculpé car la justice ne s'est pas encore prononcée sur son cas.

Le dossier de Guy Philippe, un proche du président Jovenel Moise, arrêté puis transféré aux Etats-Unis pour trafic de drogue pendant que j’étais au ministère de la justice, est également l'une des raisons pour lesquelles, les partisans du pouvoir cherchent à me persécuter, a dit Camille Edouard Junior.

Il affirme être l'objet de menaces et dit s'en remettre, pour sa sécurité et celle de ses proches, au président Moise lui-même.

S'agissant de la lettre en circulation sur les réseaux sociaux et dans laquelle, l'ancien ministre des finances Yves Romain Bastien lui avait dit qu'il ne pouvait obtenir les 455 millions de gourdes sollicitées dans la rubrique autres interventions publiques pour réaliser des activités de l'office nationale d'identité dans le cadre de l'organisation des élections qui devraient avoir lieu en avril, et qu'il devrait de préférence se rabattre sur des fonds affectés à d'autres directions dont celle de l'administration pénitentiaire, Camille Edouard Junior affirme que pas un seul centime n'a été effectivement décaissé.

“je n'avais pas donné suite a la correspondance du ministre des finances d'alors car je savais que je ne pouvais pas utiliser ces fonds”, a dit l'ancien ministre, ajoutant qu'il est facile de vérifier à travers le ministère de l'économie, de la justice ou l'ONI  si les fonds dont il est question ont été réaffectés.

Confiant d'avoir fait une bonne gestion du MPSJ, l'ancien ministre affirme que c'est lui qui avait demandé à la cour des comptes, d'auditer la période au cours de laquelle, il était aux commandes.


De son coté, l’ancien ministre des finances  Yves Romain Bastien a fait savoir ce jeudi que son avocat a entrepris des démarches en vue de prendre connaissance des accusations portées contre lui.

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