Ce mardi, des milliers de personnes ont manifesté dans la capitale haïtienne pour dénoncer l'impopulaire budget 2017-2018 et dont de nombreux secteurs continuent de dénoncer son caractère "anti-peuple".
Apres avoir parcouru plusieurs rues de la capitale haïtienne, scandant des propos hostile au président Jovenel Moise dont ils ont réclamé, une fois encore, le départ, les protestataires se sont dirigés vers le champ-de-Mars, ou l'imposant dispositif de sécurité que la police avait mis en place, a empêché les manifestants d'atteindre le périmètre du palais présidentiel.
Les protestataires ont aussi fait savoir qu'ils ne paieront pas la dette contractée et gaspillée par le régime Tèt Kale, sous Michel Martelly et que Jovenel Moise, son dauphin, "veut nous imposer en gonflant dans la loi de finances 2017-2018, le montant alloué au service de la dette", ont-ils martelé.
Nos revendications vont maintenant au-delà de la question du budget, nous voulons le départ du président Jovenel Moise, un inculpé qui n'a aucune intenion réelle de travailler en faveur de l'amélioration des conditions de vie de la population, malgré les ombreux mensonges distillés dans la presse et sur les réseaux sociaux.
" Il ne pense qu'a défendre la minorité d'une frange l'élite économique qui avait financé à coups de millions sa campagne, ont lancé les manifestants, ajoutant que chacune des grandes institutions de l'Etat dont la douane, l'APN, l'AAN, l'ONA...., a un boss issu du secteur patronal, et ne travaille pas de ce fait au profit de l'Etat
Le Dr Schiller A. Louidor, un des dirigeants du parti Fanmi Lavalas qui participait a la manifestation, a condamné le comportement des forces de l'ordre pour avoir interpelé sans raison des manifestants voire des citoyens n'ayant rien a voir avec les manifestations pour tenter d'intimider l'opposition.
"Ils n'arriveront pas a nous faire reculer, a dit le Dr Louidor qui invite les citoyens a rester mobilisés, jusqu'a ce qu'ils obtiennent le départ du président Moise qui doit partir et qui va partir, a-t-il dit.
S'agissant des déclarations selon lesquelles le premier ministre Jack Guy Lafontant aurait démissionné ou serait sur le point de le faire, Schiller Louidr soutient que cette rumeur participe d'une manoeuvre visant a détourner l'attention. "Nous n'avons rien a faire avec un président inculpé pas plus qu'avec un premier ministre éclipsé qui, de fait, n'a jamais véritablement existé, pour n'avoir jamais payé de taxes avat d'être nommé à ce poste, a fustigé le dirigeant politique.
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