jeudi 10 novembre 2016

Le ministère de la Santé publique se félicite du déroulement de la campagne de vaccination contre le choléra: à date, 13500 personnes ont été vaccinées: mais pas assez de vaccins disponibles sur le marché pour une éventuelle campagne nationale





Port-au-Prince, le 10 novembre 2016 – (AHP) – Le directeur général du ministère de la santé publique et de la population, Dr Gabriel Timothée, se félicite du déroulement de la campagne de vaccination contre le choléra.

Lancé le mardi 8 novembre dernier, cette campagne cible 16 communes se trouvant dans les départements de la Grande-Anse (9) et Sud (7), a indiqué le Dr Timothée, précisant que pas moins de 820 mille personnes, dont 398 mille dans la Grand-Anse, devraient recevoir leur dose.

Pour les deux premiers jours, plus de 10 mille personnes ont été vaccinées dans le Sud et 3500 autres dans la Grand-Anse.

C’est la ministre  la ministre de la santé publique, le Dr Daphnée B. Delsoin qui avait lancé officiellement la campagne dans le Sud alors que le numéro 2 du ministère, le Dr Gabriel Timothée se trouvait dans la Grande-Anse.

Les autorités civiles et policières ont également pris part aux deux cérémonies, a indiqué le Dr Timothée qui affirme avoir lui-même administré sa dose au vice-délégué départemental de la Grande-Anse.

Les équipes de vaccinateurs continuaient ce jeudi à être déployées dans les communes concernées dont la plupart sont difficiles d’accès, reconnait le DG du MSPP  qui se félicite de l’engouement de la population à se faire vacciner.

Il affirme que le nombre de vaccins dont dispose le ministère ne lui permettra pas de répondre à toutes les demandes et la campagne n’aura pas lieu dans le nord, même si cette région a été récemment frappée par des inondations susceptibles de provoquer une recrudescence de la maladie.

La campagne qui se réalise actuellement dans la Grande-Anse et le Sud, deux des départements les plus affectés par  l’ouragan Matthew, fait suite à une importante étude  épidémiologique, a dit M. Timothée qui affirme que l’objectif est d’étendre la campagne à l’ensemble des dix départements du pays.

Mais le Dr Timothée a reconnu qu’il n’y aurait pas assez de vaccins disponibles sur le marché, dans le cas où le gouvernement voudait faire actuellement une campagne nationale.

Cette campagne dans le sud et la Grande-Anse doit durer une dizaine de jours, a indiqué le directeur du ministère de la santé qui rappelle qu’elle se réalise grâce à un don d’un million de doses reçues de l’OPS/OPS et en collaboration avec d’autres partenaires dont Acted, Médecins du monde, médecins sans frontière, l’ONG International Medical Corps IMC et les centres Gheskio.

Le virus du choléra a été introduit en Haïti fin 2010, après l'arrivée de casques bleus onusiens en provenance du Népal, pays où sévissait à l'époque l'épidémie mortelle . Les matières fécales de ces soldats étaient alors deversées  dans la rivière Meil dans le Bas Plateau Plateau Central où les habitants puisaient l'eau pour leur consommaton.

Sur plus de 800 mille infections enregistrées, plus de 10 mille morts ont été recensés.

Il y a environ 3 mois, l'ONU, après de nombreuses tergiversations, a reconu sa responsabilié dans l'introduction du cholera en haïti, mais rien de concret  n'a été fait dans le sens  des dédommagements à acorder aux victimes  et de l'éradication de la maladie qui rebondit à chaque période de pluie  en Haïti.

L’association des victimes du choléra et le Mouvement pour la Liberté, Egalite pour la Fraternité d’Haïti (MOLEGHAF)  ont annoncé jeudi deux journées de mobilisation les 16 novembre et le 10 décembre pour continuer d’exiger justice et réparation pour les milliers de personnes victimes de l’Épidémie.

La porte-parole de l’association, Elizane Vilné, a fait savoir qu’un millier de personnes ont été  contaminées suite aux dernières intempéries qui ont frappé le pays.

Elle appelle le président provisoire  Jocelerme Privert à se positionner publiquement sur le dossier du choléra en accompagnant les organisations impliquées dans la lutte pour la réparation des victimes.

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