Port-au-Prince, le 29 février 2016 – (AHP) – Des milliers de personnes ont défilé ce lundi 29 février à Port-au-Prince, pour commémorer le 12e anniversaire du départ forcé de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide.
La manifestation est partie des ruines de l’ancienne église Saint-Jean Bosco dans le quartier populaire de La Saline.
Après avoir sillonné de nombreux quartiers de Port-au-Prince, elle a pris fin devant le parlement au bicentenaire.
Tout au long du parcours, les manifstants dénonçaient les conséquences du coup d’Etat de 2004 à savoir le chômage, la corruption, la criminalité, l’insécurité et la dégradation de l'économie.
Des maux qui, ont-ils dit, se sont renforcés sous l’administration de l’ancien président Michel Martelly, un ancien opposant farouche à M. Aristide.
Ils ont aussi plaidé en faveur de la ratification du premier ministre de transition, l’économiste Fritz Alphonse Jean, appelant les parlementaires à ne pas perturber la transition et pointant du doigt du doigt des individus devenus senateurs ou députes et qui sont accusés d'avoir baigné dans le gaspilage ds fonds pulics sous l'ancien régime.
La coordonnatrice de Fanmi Lavalas et candidate à la présidence, le Dr Maryse Narcisse, a continué de réclamer la mise en place de la commission de verification des élections de 2015, initiée par fanmi Lavalas, estimant que le vote populaire a été bafoué lors des scrutins du 9 aout et du 25 octobre.
Qualifiant le 29 février 2004 de journée de la honte, le Dr Narcisse a réaffirmé la volonté de Fanmi Lavalas de continuer à se battre pour que, plus jamais un président constitutionnellement élu soit victime de coup d’Etat.
Elle fait remarquer que le départ précipité du leader charismatique de Fanmi Lavalas a été acté au moment où le peuple haïtien commémorait le bicentenaire de son indépendance.
Elle a denoncé la gabegie administrative et le gaspillage de fonds publics sous l’administration de l’ancien président Michel Martelly de mai 2011 à février 2016, alors que dans le même temps, fait-elle remarquer, les conditions de vie de la population, se sont deteriorées.
Le coup d'Etat contre le président Aristide a été perpétré par des secteurs étrangers au terme de manifestations de l'opposition et de violences exercées par des bandes armées qui ont commis des meurtres et incendié de nombreux bureaux publics dans plusieurs régions du pays, mais qui hésitaient à marcher sur la capitale.
Après 9 ans d'exil principalement en Afrique du Sud, M. Aristide est revenu le 19 mars 2011 au pays où il s'ocupe surtout d'éducation, mais avec un coup d'oeil aussi sur ce qui se fait en politique
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