samedi 13 février 2016

Le pays n'est pas dirigé sous l'égide de la constitution : à bas les intérêts de clans, ensemble pour le tirer de l'illégalité



Port-au-Prince, 13 février 2016- (AHP)- Un président  provisoire devrait être élu  ce 13 fevrier 2016 pour  prendre les rennes du pays dimanche, 8 jours après le départ du président Michel Martelly dont le mandat était arrivé à terme.

L'accord trouvé le 5 fevrier entre Michel Martelly et les présidents des deux chambres, Jocelerme Privert et Cholzer Chancy,  pour trouver un remplaçant au chef de l'Etat sortant qui n'a pas réussi à organiser la présidentielle pour élire son sucesseur, prevoit que c'est l'assemblée nationale qui va élire un Président provisoire avec un mandat  de 120 jours et ratifier un Premier Ministre de consensus.

Cet accord critiqué par certains secteurs favorables  à ce que ce soit un juge de la cour de cassation qui devienne president provisoire de la Republique, est loin d'etre parfait, mais n'est pas pire que  l'option de la cour de cassation vilipandée tout au long du mandat de Martelly, notamment par ceux qui croient qu'elle est aujourd'hui la solution.  .

Chaque secteur, s'il prétend vouloir tirer le pays de la crise, défend aussi ses propres interêts, d'aujourd'hui et de demain.

Et puis, beaucoup de gens croient que ceux qui brandissent la constitution pour critiquer l'option de l'assemblée nationale, se fourvoient, parce qu'il y a longtemps que le pays n'est pas dans la constituton.

Avant tout, le président Michel Martelly est consideré comme un président qui a été mal elu, pour n'avoir pas franchi l'étape du premier tour de la presidentielle de 2010 ou pour n'avoir pas gagné le 2ème tour contre sa rivale Myrlande manigat (RDNP), selon les déclarations du Directeur genéral d'alors du CEP, Pierre-Louis Opont.

Qu'on se rapelle entre autres violations que le president Martelly a dirigé à coups de  décrets pendant 1 an, que  l'actuel premier ministre n'a pas éte ratifié par le parlement.

Il y a des années que les 140 municipalités du pays sont dirigées par des   agents exécutifs intérimaires choisis par le president Michel Martelly... Et tout le monde s'est plié, hélas, à la loi Martelly.

Beaucoup croient que ce ne sont ni des sénateurs ni des députés élus dans les conditions que l'on sait avec la bénédiction d'un conseil electoral partisan et sceelérat, qui disposeraient de la moralité nécessaire pour se s'improviser donneurs de leçons

On n'est pas dans la constitution. On est  dans un cercle vicieux où toutes les options accusent ds faiblesses. On est dans une situation d'exception qui nécessite des solutions exceptionelles. Ce qu'il faut aujoud'hui, c'est que tous les secteurs, particulièrement ceux qui  ont  fait la lutte  contre Michel Martelly et qui sont arrivés à bout de ce dernier, se mettent  ensemble sur la base de l'accord existant pour s'approcher  le plus possible  de la constitution et  finalement trouver la voie pour sortir le pays de l'illegalité dans laquelle de mauvais dirigeants  l'ont plongé.

Après Martelly, qu'on ne donne pas l'impression de  vouloir réveiller  dans l'esprit des Haïtiens, des erreurs monumentales, de vieux démons qui dans un passé récent,  ont asséné un coup terrible à la marche vers le développement.
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Alors qu'on devrait capitaliser sur la conjuguaison des efforts qui ont poussé Michel Martelly vers la porte de sortie, alors qu'on devrait être à  l'heure des bilans post-Martelly, et ouvrir une nouvelle page,  voilà que dans le camp de l'opposition à l'ancien président, on se chamaille sur la dépoulle d'un pays moribond, pour des interets de clans. De quoi donner des  ailes à ceux qui ont des comptes à rendre.

Il y a une verité: tous ne pouront pas investir la présidence provisire, Alors, ménagez vos énergies et vos forces pour des luttes à venir, pour d'autres matches. 

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