Port-au-Prince, le 29 février 2016 – (AHP) – Des parlementaires du groupe minoritaire au sénat de la république continuent de faire monter les enchères, appelant le président provisoire Jocelerme Privert à désigner un nouveau premier ministre.
Pour eux, les chances de ratification de l’ancien gouverneur de la banque centrale comme chef de gouvernement, sont quasi nulles.
Cependant, de nombreux députés et senateurs croient que chaque parlementaire orientera son vote dans le sens qu'il voudra, le jour de la présentation de l'énoncé de politique générale
Le sénateur Onondieu Louis estime que la façon dont le premier ministre de transition a été nommé puis investi est contraire aux prescrits de la constitution et à l’accord du 5 février.
Pour le parlementaire, le président Privert serait en train de manœuvrer pour obtenir une prolongation de son mandat.
Onondieu Louis a souligné que le président Privert doit laisser le palais national au terme du délai de 120 jours qui lui est imparti pour organiser la suite du processus électoral.
Même tonalité du côté du sénateur Andris Riché, un proche de l'ancien president Michel Martelly et connu pour ses prises de position anti-aristidiennes, qui estime que l’ancien gouverneur de la banque centrale, ne remplit pas les conditions requises pour être premier ministre. Il a également tenté de mettre en cause son bilan à la tête de la BRH.
Dans le même temps, le parti haïtien Tèt Kale de l’ancien président Michel Martelly, plaide en faveur de la pluralité politique et appelle le président Jocelerme Privert à jeter son dévolu sur un nouveau premier ministre pour diriger la transition.
Guichard Doré, membre du directoire du PHTK qui soutient la position d'Andris Riché, soutient que le pouvoir exécutif ne peut être contrôlé par des personnalités issues de la même famille politique.
Cependant, un autre sénateur de l’OPL mais qui appartient au groupe majoritaire au sénat, Francisco De La Cruz, croit pour sa part, qu’il est encore possible pour le premier ministre Fritz Jean d’obtenir par le dialogue, un vote de confiance pour sa déclaration de politique générale.
Pour que la minorité lâche du lest, il faut le dialogue et la négociation, soutient l’élu du Plateau Central qui reconnait toutefois la possibilité pour le président Privert, de revenir sur le choix de son premier ministre.
De son côté, un des cadres du comité exécutif de Fanmi Lavalas, le Dr Schiller Louidor, a rejeté les allégations selon lesquelles le premier ministre, Fritz Jean, s’apprêterait à défendre les intérêts de Fanmi Lavalas.
Schiller Louidor rappelle que le nom de Fritz Jean a été proposé par des organisations de défense des droits humains et invite les parlementaires à ratifierson énoncé de politique générale.
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