Port-au-Prince, le 4 février 2016 – (AHP) – Environ 3 semaines après la prestation de serment des nouveaux élus, députés et sénateurs, l’assemblée nationale consacrant l’ouverture de la 1ère session de la 50e législature a eu lieu ce jeudi.
92 députés et 22 sénateurs ont pris part à la séance. L’occasion pour le président de l’assemblée nationale, le sénateur Jocelerme Privert, d’appeler ses collègues parlementaires à faire preuve de cohésion, d’unité et de solidarité en vue de faire face aux nombreux défis qui les attendent.
Il leur a demandé de se montrer à la hauteur des attentes de la population, rappelant la situation particulière du pays à l’approche du 7 février 2016 qui marque la fin du mandat du président Michel Martelly.
L’élu des Nippes a rappelé que le corps législatif a entre autres prérogatives d’apprécier l’opportunité de faire la guerre et de pallier à toute vacance présidentielle dans l’intérêt de la nation.
Jocelerme Privert dit reconnaitre que la crise à laquelle le pays fait face actuellement est multidimensionnelle mais le sens de l’intérêt commun permettra aux élus de préserver le respect de la constitution et des acquis démocratiques.
Le sénateur Jean-Baptiste Bien-Aimé se félicite de la tenue de l’assemblée nationale, rappelant que les nouveaux parlementaires avaient déjà validé leur pouvoir.
M. Bien-Aimé a toutefois invité ses collègues à se plier au principe selon lequel il faut mettre sur pied une commission de vérification sur les élections de 2015 et que dans le cas où il y aurait des évidences de fraudes concernant des parlementaires qui auraient été mal élus, ces derniers soient écartés par leur assemblée respective.
Pour ce qui est de l’idée selon laquelle le président du sénat Jocelerme Privert dirige la transition, Jean-Baptiste Bien-Aimé assure n’avoir rien contre, soulignant que M. Privert est à la fois un rassembleur et un homme compétent.
Le sénateur Youri Latortue, proche du régime Tèt Kale, est lui favorable à ce que le prochain président qui dirigera la transition, soit issu de la Cour de Cassation. L’assemblée nationale ne peut pas choisir le président provisoire car nous ne sommes pas à à la dernière année du mandat du président de la république.
Mais il n’écarte pas l’idée que cela puisse se faire à la faveur d’un consensus entre tous les acteurs de la crise politique.
Plusieurs autres senateurs et députés se sont declarés favorables à cette idée, vue que le pays est dans une situation d'exception.
Le Groupe des 8 a entre temps renouvelé sa proposition de sortie de crise qui réclame la désignaton d'un président provisoire issu de la cour de cassation, sans insister désormais pour qu'en premier lieu, le choix soit porté sur le président de cette cour, Me Jules Cantave.
Il y a également d'autres propositions dont celle impliquant la secrétaire générale du Rasemblemen des démocrates nationaux progressistes (RDNP), Myrlande Hyppolite Manigat qui aurait gagné le 2ème tour de la présidentielle contre Michel Martelly en janvier 2011, avant que la mission technique de l'OEA appelée par le président Préval ne fasse changer les résultats, selon des déclaration faites par celui qui fut alors Directeur général du CEP, Pierre-Louis Opont cité par le parti OPL.
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