Port-au-Prince le 14 février 206 – (AHP) – Après une semaine de vacance présidentielle suite au départ le 7 février du président Michel Martelly qui n'a pas su organiser des élections pour pourvoir à son remplacement, Haïti a depuis ce dimanche un chef d’Etat provisoire.
Il s’agit du sénateur Jocelerme Privert, jusque-là président de l’Assemblée nationale qui a été élu par ses pairs dans la nuit de samedi à dimanche.
M. Privert a recueilli au second tour du scrutin au 2e degré, 13 voix au Sénat et 64 à la chambre des députés contre 9 voix au Sénat et 24 à la chambre basse pour son principal rival, l’ancien sénateur Edgard Leblanc Fils.
Le troisième candidat Déjan Belizaire, également ex-membre du grand corps a fait figure d’épouvantail en ne récoltant que 2 voix.
Après avoir fait le serment au parlement d’observer fidèlement la constitution et les lois de la république, de respecter et de faire respecter les droits du peuple haïtien et de travailler à la grandeur de la patrie et au maintien de l’indépendance du pays, le président élu a été investi dimanche en début d’après-midi au palais national.
Le nouveau locataire du palais national promet de travailler à la réhabilitation sinon au renforcement de la sécurité intérieure, au rétablissement de l’Etat de droit et à la poursuite du processus électoral.
L’ancien ministre de l'Interoeur et ex-directeur général des impôts a aussi évoqué la situation socioéconomique précaire du pays et invité les membres du secteur des affaires à s’acquitter de leurs redevances envers l’Etat afin qu’ils puissent être mieux servis.
Aux membres du parlement qui, dit-il, sont les garde-fous de la démocratie, il demande d’être à l’écoute de la population.
Pour ce qui est des agents de la fonction publique, l’ancien ministre de l’intérieur et des collectivités territoriales leur demande de faire preuve de plus de rigueur et de transparence.
Il a aussi assuré que la liberté de la presse sera garantie.
S’agissant de la communauté internationale, le président Privert leur demande de continuer à appuyer la jeune démocratie haïtienne mais leur rappelle que les faiblesses institutionnelles et la récurrence des crises ne devraient aucunement constituer des justificatifs aux maladresses et aux écarts.
L'accession de Jocelerme Privert à la présidence provisoire d'Haïti intervient après des années de crise politique, sociale économique qui ont provqué des manifestations souvent réprimées dans le sang, pour dénoncer entre autres le pillage et le gaspilage des fonds publics, des violations de droits humains, exiger le départ du president Michel Martelly.
La dernière série de manifestations organisées notament par Fanmi Lavalas, Pitit Desalin et des oganisations de base réclamient la verité du vote du 9 août (législatives) et 25 octobre ( présidentielle) entâché de graves fraudes à l'iniiative d'un Conseil électoral présidé par Piere-louis Opont, à la solde du pouvoir Martelly et du parti officiel PHTK.
Pressuré par la rue, le gouvernement a dû annuler le 2ème tour de la présidentielle d'abord le 27 décembre 2015 puis le 24 janvier 2016, malgré le support d'une partie de la ocmunauté internationale.
Et M. Martelly devenu embarrassant pour l'Etranger et pour la majorité de la populaion a été pressé de quitter le palais national le 7 février, alors qu'il laissait planer des doutes sur son départ, en repétant qu'il ne transmettrait l'écharpe présidentielle qu'à un elu, mais pas à des gens qui ne veulent pas d'élections.
Un accord a finalement été paraphé le 6 fevrier entre Michel Martelly et les présidents des deux chambres, offrant une sortie inespérée au président sortant, lui permettant de remettre le pouvoir au présient de l'assemblée nationale, Jocelerme Privert devenu aujourd'hui président provisoire, avec pour principal mandat l'organisation des élections. Des élections qui devraient aussi favoriser le retour à la constitution et à la légalité
M Privert devrait aussi marquer son court mandat par l'identification de pistes permettant à son successeur de commencer à remettre sur les rails, l'économie assassinée et anémiée du pays , avec un dollar ayant perdu plus d'un tiers de sa valeur
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