Port-au-Prince, le 1er février 2016 – (AHP) – Arrivés dimanche à Port-au-Prince, les membres de la mission spéciale de l’organisation des Etats Américaines se sont déjà entretenus avec plusieurs acteurs de la crisse politiques entre autres le président Michel Martelly, les présidents du sénat Jocelerme Privert et de la chambre des députés Cholzer Chancy ainsi que des sénateurs issus de plusieurs partis politiques.
Les discussions ont jusqu’ici été constructives, informe le chef de la délégation de l’OEA Ronald Sanders dans un communiqué. Il affirme noter qu’une solution à la situation du pays est sur le point de se dessiner entre les parties prenantes nationales.
Ronald Sanders a aussi souligné que la mission est en Haïti en vue de rencontrer et de dialoguer avec le plus grand nombre d’acteurs possible, afin d’évaluer la situation pour ensuite présenter son rapport au conseil permanent de l’organisation des Etats Américains à son retour à Washington.
Un communiqué du Sénat de la république évoque également les discussions déroulées ce lundi au palais de justice.
Les discussions ont notamment porté sur la mission exacte de la délégation dans le pays et, selon le communiqué du Grand corps rapportant les déclarations du chef de la Mission, la délégation de l’OEA n’a aucune intention de s’ingérer dans les affaires haïtiennes ou tenter d'imposer une solution.
L’objectif est plutôt d’écouter les acteurs haïtiens et recueillir des informations nécessaires à l’élaboration d’un rapport synthétique sur la situation politique du pays et les pistes de solutions, note le Sénat qui évoque une perception négative du peuple haïtien vis-à-vis de l’OEA.
Le sénateur Evalière Beauplan qui a participé à la rencontre conteste la présence de la mission de l’OEA en Haïti, arguant qu’il s’agit d’un problème uniquement haïtien. Il affirme que l’organisation des Etats américains n’a pas intervenir dans un pareil dossier.
L’élu du nord-ouest encourage le président Michel Martelly à participer, pendant qu’il est enore temps, à la désignation du premier ministre sinon, a-t-il prévenu, l’Assemblée nationale va constater la vacance présidentielle et adopter les mesures qui s’imposent à la fin de son mandat le 7 févier.
Il invite le premier ministre Evans Paul à démissionner pour favoriser la nomination d’un nouveau chef de gouvernement. En dépit des déclarations du président Martelly la semaine dernière selon lesquelles il pourrait rester jusqu’au 14 mai, le sénateur Beauplan affirme que le chef de l’Etat a, dans toutes les rencontres, souligné qu’il partira le 7 février.
Le sénateur Antonio Chéramy (Don Kato)qui a lui aussi participé à la rencontre avec les émissaires de l’EOA invite ces derniers à respecter leurs engagements de ne pas interférer dans les affaires haïtiennes comme ils l’ont promis.
Le parlementaire rappelle que les précédentes missions de l’OEA dans le pays ont toujours été porteurs de malheurs. Il doit y avoir un premier ministre avant le 7 févier sinon, a-t-il prévenu, c’est le peuple souverain qui va en décider.
Le sénateur Jean-Baptiste Bien-Aimé invite lui aussi le président Michel Martelly à prioriser une sortie honorable, en acceptant la proposition de sortis de crise du Sénat et qui, selon lui, est une synthèse de différentes propositions qui ont été faites.
Le parlementaire denonce des manœuvres dilatoires pour tenter de faire passer le temps, mais qui au final, seront defavorables au chef de l"Etat..
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