vendredi 26 février 2016

L'économiste et mathématicien Fritz-Alphonse JEAN accueille avec -beaucoup d’humilité- son choix au poste de premier ministre et dit prendre la mesure des défis qui l’attendent.Son investiture a lieu ce 26 fevrier au Palais national




Port-au-Prince, le 26 février 2016 – (AHP) – L’économiste Fritz-Alphonse JEAN (62) ans  a été nommé premier ministre par le président Jocelerme Privert.

L’arrêté présidentiel daté du 25 février  a été rendu public tôt ce vendredi .

Dans une interview à l'AHP, le premier ministre désigné  a déclaré  accueillir la nouvelle avec -beaucoup d’humilité-, disant par ailleurs prendre la mesure des défis qui l’attendent.

Fritz Jean, originaire du Cap-Haïtien,  qui dispose de bons soutiens au parlement, appelle au dialogue  les parlementaires  qui soutenaient d'autres candidats.

Le remplaçant d’Evans Paul s'attelle à présent, avec le président provisoire, à la formation de la prochane équipe gouvernementale ,  en vue de la présentation de son énoncé de politique générale, devant les deux chambres séparées.

L'investiture du Premier Ministre, a lieu ce 26 fevrier (4 PM) au Palais national.

Toutefois, des parlementaires proches de l’ancien président  Michel Martelly, qui n’étaient pas favrorables à son accession à la primature, commencent à se manifester et expriment leur opposition.

Un des représentants du groupe minoritaire au sénat, Youri Latortue, a estimé « anormal que le prochain chef de gouvernement soit issu, selon lui,  de la même famille politique que le président provisoire ».

Le sénateur de l'Artibonite dont l'élection fait l'objet de contestations en raison du mode de comptage exclusif dont il a bénéficié, réclame ce qu'il appelle un certain équilibre a la tête de l’exécutif.

En nommant M. Jean, le président a écarté deux autres candidats qui restaient dans le dernier carré, à savoir l’ex première dame, Mirlande Manigat et l’ancien sénateur Edgar Leblanc Fils qui avait fait alliance avec des groupes parlementaires issus du parti officiel  PHTK et alliés.

L’économiste et mathématicien, Fritz Jean,  a éte gouverneur de la Banque de la republique d'haïti (BRH) de 1996 à 2001). Il était avant d'être nommé premier miistre, le président de la chambre de commerce et d’industrie du Nord’Est.

Professeur d'univesité et consultants dans plusieurs institutions publiques et privées , Fritz Jean a été doyen de la Faculté des Sciencs économiques de l'Universite Notre-Dame d'Haïti

Il intervenait régulièrement dans les médias sur la crise économique qui frappe haïti, sur la dépréciation spectaculaire  de la gourde en particulier, et aussi   sur la crise commerciale entre Haïti et la République Dominicaine.

Le sénateur Jean Baptiste  Bien-Aimé salue la nomination de l’ancien gouverneur de la banque centrale, estimant qu’il dispose des qualités qu’il lui faut pour occuper une telle fonction. Il a souligné que le premier ministre désigné n'est pas un membre de Fanmi Lavalas.

Le président de la chambre basse qui a été consulté par Jocelerme Privert autour du choix du chef du gouvernement rappelle que la nomination du premier ministre relève des prérogatives du chef de l’Etat, tout en reconnaisant aux blocs parlementaire le droit d'utiliser leurs prérogatives consitutionelles.

Le premier secretaire de la Chambre basse, Abel Descollines, estime lui aussi que le président Privert a fait ce qu'il avait à faire dans le cadre du choix du premier ministre.

Selon des sources proches de la chambre basses, plusieurs deputés  pourraient ne pas voter dans le sens de leur bloc respectif, ce qui pourrait bénéficier au premier ministre désigné qui a besoin d'une majorite de 2/3 pour voir  son exposé de politique générale ratifié.

En cas de rejet, dans l'une des deux chambres, le premier ministre fera les consultations et les corrections jugées utiles pour retourner  devant le parlement, en vertu de l'article 137 de la constitution.  

Entre temps , de nombreuses autres personnaités ont rappelé que le pays est dans une situation d'exception  et que le mandat de ce gouvenement est de le ramener sur  la voie de la légalité constitutionnelle.

Le gouvernement sortant qui a dirigé par decrets pendant 1 an, avec notamment des agents exécutifs intérimaires, comme maires, n'a pas réussi pendant 5 ans  à organiser des élections.

Les deux tentatives d'élections , le 9 août  et le 25 octobre 2015, ont plongé le pays davantage dans la crise, en raison de fraudes massives avalisées par le CEP aujourd'hui caduc et une bonne partie de la communauté internationale.

Ce qui a débouché sur des manifestations en cascades et le report sine die du 2ème tour  de la présidentielle voulu par le gouvernement.

Dans un mini micro-trottoir realisé vendredi matin par l'AHP, la plupart des répondants ont exprimé le souhait de voir les richeses  du pays distrubuées de façon équitable.

Ils ont aussi appelé à des elections non dirigées, non contrôleés par les secteurs économiques avec la complicité du CEP.

Un etudiant de la faculté des Sciences humaines a estimé revoltant que des individus croient avoir le droit decider de qui peut ou non diriger le pays

Un pays, sans hypocrisie,  sans poltiique à deux vitesses et où les tentatives d'exclusion sont bannies", voilà ce que nous voulons, Sinon, nous redescendrons dans la rue autant de fois qu'il le faudra, a-t-il dit .
Il a enfin exigé la récupération des fonds de l'Etat voles pour construire des chateaux.


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