Port-au-Prince, le 20 février 2016 – (AHP) – Alarmante et Chaotique, c’est avec ces mots que le président provisoire Jocelerme Privert décrit la situation économique et financière du pays, lors de sa première conférence de presse depuis son investiture le 7 février au palais présidentiel.
Le chef de l'Etat s'est déclaré préoccupé par la situation des finances publiques et informe avoir ordonné la suspension des nominations et installations faites par l'administration du président Martelly.
Selon differentes sources, M. Martellry a pris des arrêtés et des décrets après l'entrée en fonction du parlement le 11 janvier 2016.
Le chef de l’Etat a rappelé qu’il s’est entretenu mardi avec les autorités monétaires, notamment le gouverneur de la banque centrale, Jean Badin Dubois et les membres du conseil d’administration, ainsi qu'avec le ministre de l’économie et des finances, Wilson Laleau.
Il a également fait état d’un conseil des ministres réalisé le même jour pour s’enquérir de l’Etat de l’administration générale du pays, alors que 3.5 millions de personnes vivent dans l’insécurité alimentaire et que ce nombre risque de passer à 5 millions, si la campagne du printemps n’est pas lancé à temps, a dit l’ancien président de l’assemblée nationale..
Jocelerme Privert a aussi informé que depuis le début de l’exercice fiscal, les institutions de perceptions peinent à réaliser les recettes prévues dans la loi de finances qui, a-il rappelé, n’a pas été adoptée par le parlement.
Pas une seule fois, elles n’ont réussi à collecter sur un mois, les 6,5 milliards de gourdes prévues pour permettre aux recettes internes d’atteindre la barre de 77 milliards, a indiqué l’ancien directeur général des impôts, rappelant que le budget tel qu’il a été adopté devrait être rectifié.
Il s’agit d’un budget de 119 milliards de gourdes, a rappelé Jocelerme Privert qui informe que plusieurs mesures seront adoptées en vue notamment de réduire les dépenses publiques, évoquant particulièrement la réduction du nombre de ministres devant passer d’une vingtaine à 15 dans le prochain cabinet.
Il informe également avoir demandé au premier ministre de surseoir aux différentes installations dans l’administration publique et la diplomatie, de fonctionnaires nommés durant les derniers jours de l’administration de son prédécesseur Michel Martelly.
"J’ai appris ce matin que des citoyensnommés dans les missions diplomatiques étaient en instance de départ. Aussi, j’ai instruit le premier ministre de surseoir à ces installations, de même que celles au niveau des ministères et autres organismes publics ou autonomes de l'Etat, a-t-il informé.
S’agissant des appels à la formation d’une commission de vérification des dépenses faites par l’administration du président Martelly, Jocelerme Privert affirme plutôt s’inscrire dans la logique de pousser les institutions chargées de veiller à la bonne utilisation des ressources de l’Etat à assumer leurs rsponsabilités.
Il s’agit de l’unité de lutte contre la corruption ULCC, de l’unité centrale de renseignement financier UCREF et de la cour supérieure des comptes et du contentieux administratif CSC/CA. Je vais les pousser à faire leur travail, a dit l’ancien président de la commission économie du Sénat.
Selon des informations, de graves désordres auraient été commis dans la gestion des fonds publics. Des contrats pour lesquels des sommes faramineuses ont éte decaissées, n'ont pas éte réalisés.
On cite le cas La firme dominicaine HADOM responsable des travaux a abandonné le chantier en dépit du versement d’un montant de 10 millions de dollars.
On cite le cas de la suspension des travaux de construction du palais législatif, en dépit dépit du versement d’un montant de 10 millions de dollars à la firme dominicaine HADOM responsable des travaux.
Le ministre de l’économie démissionnaire Wilson Laleau et le directeur de L'UCLBP, Clément Bélizaire, se traouvaient vendredi devant la chambre des députés pour s’expliquer sur ce dossier.
Le premier secrétaire de la chambre basse, Abel Descolines, appelle la cour supérieure des comptes à se saisir du dossier, pointant du doigt les légèretés de l'administration sortante dans la signature du contrat.
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