Port-au-Prince, le 31 octobre 2016- (AHP) – Le porte-parole de la présidence, Eddy Jackson Alexis, a indiqué lundi ne pas comprendre les déclarations du conseiller électoral, Jean-Simon Saint Hubert, exprimant des craintes quant au respect du calendrier électoral révisé, notamment de la date du 20 novembre, retenue par le conseil électoral provisoire, pour l’organisation du premier tour des élections.
C’est une question qui mérite d’être clarifiée lorsqu’un membre d’un conseil qui avait lui-même, après reflexion, fixé la date d'un scrutin, émet des réserves quant à son respect, a indiqué M. Alexis, qui soutient que l’institution électorale avait fait une évaluation de la situation post-Matthew, avant d’arrêter de nouvelles dates pour l’organisation des élections.
Ces scrutins, initialement prévus le 9 octobre, allaient être ajournés au 20 novembre, suite aux dégâts provoqués par l’ouragan Matthew qui a frappé le pays début octobre, notamment les départements du Grand sud.
M. Alexis a réitéré la volonté de l’Exécutif de créer les conditions favorables à l’organisation des élections, à la date prévue par le CEP, notamment en mettant à point les moyens logistiques et économiques nécessaires à la tenue des élections.
L’Exécutif fera en sorte que 270 écoles qui serviront d’infrastructures électorales et qui ont été endommagées pendant le passage du cyclone, soient réhabilitées. Il a assuré que des consignes claires ont, en ce sens, été passées aux institutions concernées par leur réhabilitation.
Des travaux seront aussi réalisés pour désenclaver les zones inaccessibles, notamment la réparation des voies d’accès, a dit Eddy J. Alexis. Pour ce qui est du respect de la date constitutionnelle du 7 février pour l’investiture du nouveau président, il a rappelé que le président a toujours affirmé sa volonté de partir à cette date, mais que cete question se pose aujourd'hui, à partir du nouveau calendrier élaboré par le CEP.
Mais, en dépit du nouveau calendrier qui ne prevoit pas de respecter la date du 7 février, Alexis a fait savoir que là encore, tout dépend des résultats du 1er tour.
"S’il n’y a pas de second tour, le prochain président sera installé à cette date, a-t-il dit, banalisant par ailleurs des rumeurs selon lesquelles, le président Privert aurait organisé une réunion à son domicile dans le but de fignoler une stratégie qui lui permettrait de rester au pouvoir au-delà du mois de février 2017.
La conseillère Marie-France Joachim a pour sa part, indiqué que le CEP s’attend à ce que l’Exécutif respecte ses engagements pour favoriser la tenue du scrutin.
Nous autres au niveau du conseil, nous continuons de faire tout ce qui dépend de nous pour faciliter la réalisation des élections.
Le reste appartient aux autres institutions dont l’Exécutif pour la logistique et la police pour la sécurité notamment, a-t-elle souligné.
Actuellement, le CEP travaille à organiser une nouvelle séance de formation pour recycler les membres du personnel vacataire dont les ASE (agents de sécurité électoral), MBV (membres des bureaux de vote) et les superviseurs, a poursuivi Madame Joachim qui ne semble pas partager toutes les inquiétudes exprimées par son collègue Jean-Simon Saint Hubert.
Alors que la plupart des partis politiques étaient favorables à la tenue du premier tour de la présidentielle le 30 ctobre, le CEP avait decidé de le fixer au 20 novembre, ce qui suppose qu'il avait pris en compte tous les paramètres. Mais, beaucoup relèvent que c'est après avoir arrêté les dates des deux tours des electiomns qu'il ecrit au president de la République pour lui soumettre des pré-requis.
C'est probablement pour cete raison qu'un ancien président de Conseil électoral provisoire, Max Mathurin a déclarer espérer que la date du 20 novembre retenu pour l’organisation du premier tour du scrutin a été bien évaluée.
Le president de l'organisme électoral de 2006 a dit egalement craindre un désintéressement des populations des zones les plus affectées par Matthew pour les prochains scrutins.
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