Port-au-Prince, 14 octobre 2016- (AHP)- Le CEP a fixé vendredi le premier tour des élections presidentielle et legislatives, au 20 novembre 2016 et le second tour, au 29 janvier 2017.
Le president de l’institution électorale, Léopold Berlanger Jr, a fait savoir qu’il sera impossible de respecter la date constitutionnelle pour l’installation du prochain président élu, soit le 7 février 2017. Mais il assure que les résultats définitifs du scrutin seront connus avant la fin du mois de février.
La décision de reporter la tenue du scrutin au 30 novembre a été prise après évaluation des dégâts provoqués par le passage de l’ouragan Matthew sur le pays, notamment au niveau des infrastructures électorales, informe M. Berlanger.
Il affirme que cette décision participe également de la volonté du CEP d’organiser des scrutins qui répondent aux exigences de rigueur, de transparence et de qualité. On ne saurait organiser des élections en excluant une partie de la population, a souligné M. Berlanger.
Pour sa part, le secrétaire exécutif du CEP, Uder Antoine, a annoncé que les candidats auront une période de 15 jours pour faire campagne, avant le premier tour du scrutin et 30 jours avant le 2e tour (s'il y a lieu).
Le président du sénat Ronald Larêche n’est pas satisfait du calendrier adopté par le conseil électoral provisoire et réclame le respect de la date constitutionnelle du 7 février, pour l’investiture du nouveau président élu.
Si on ne peut pas organiser les élections au dernier dimanche du mois d’octobre comme le prévoit la constitution, pourquoi ne pas les réaliser début novembre, se demande le parlementaire qui appelle à une « compression » du calendrier électoral.
M. Larêche rappelle que dans certains pays les élections sont organisées même en temps de guerre.
Le conseiller politique du parti haïtien Tèt Kale, Guichard Doré, est lui aussi contre l’idée d’organiser le premier tour des élections à la date annoncée par le CEP, soit le 20 novembre.
Il invite les responsables politiques à solliciter une rencontre avec les autorités électorales pour les contraindre de revoir le calendrier remanié proposé ce vendredi aux partis politiques.
Les élections doivent avoir lieu à temps pour permettre l’installation du président élu le 7 février 2017, clame M. Doré qui évoque la caducité du parlement au 2e lundi de janvier.
Il y voit tout de suite que le CEP serait en train de faire le jeu du président provisoire Jocelerme Privert qui aurait, selon lui l'intention de prendre des décisions en l’absence du parlement début 2017, dans l’unique but, a-t-il dit, de perturber l’administration qui sortira des prochaines élections.
Jude Célestin, Jean-Charles Moise et Jean-Henry Céant sont favorables au nouveau calendrier électoral, mais disent constater avec regret qu’il ne permet pas le respect des échéances constitutionnelles du 7 février et du deuxième lundi de janvier.
Fanmi Lavalas fera connaitre sa position ce samedi, selon un responsable de l'organisation politique.
Ces élections qui auraient dû avoir lieu le 9 octobre dernier, avaien été reportées, en raison des graves dégâts provoqués par l'ouragan Matthew, particulièrement dans les départements du Sud, de la Grande-Anse, ds Nipes et du Sud-est.
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