Port-au-Prince, le 23 juillet 2015 (AHP)- Le secrétaire général de l’Union des parents d’élèves progressistes d’Haïti, UPEPH, Léo Litolu a dénoncé jeudi ce qu’il appelle une politique de deux poids de mesures qu’il accuse les autorités haïtiennes de pratiquer dans le dossier des écoles exclues du programme de scolarisation universelle gratuite et obligatoire , en raison de leur implication dans des cas de fraude.
Ce sont plus de 80 écoles qui ont été récemment exclues du PSUGO, suite à une enquête réalisée par l’unité de lutte contre la corruption et qui révèle que les responsables de ces établissements ont gonflé leurs effectifs en vue de tromper la vigilance de l’Etat et percevoir plus de financements que ceux auxquels ils ont droit.
Pour la plupart des écoles exclues du PSUGO pour fraude, la différence entre le nombre d’élèves déclarés et le nombre réel d’élèves présents dans les salles de classe, varie entre 10 et 15, a révélé M. Litolu qui fait toutefois remarquer que d’autres écoles dont les responsables sont proches du pouvoir Tèt Kale n’ont pas été épinglées alors que les cas de fraudes y sont plus évidents.
Il cite entre autre le cas de l’institution Léopold Sédar Senghor dont le directeur, a-t-il dit, est le député Altès Toussaint, ancien membre du bloc PSP pro-gouvernemental, et qui percevrait à la fois un financement du programme de l’éducation pour Tous EPT tout en étant inscrit au PSUGO. Il y a aussi l’institution Jacques Stephen Alexis dirigée par un proche d’un autre ancien membre du PSP qui participe à la fois au programme EPT et au PSUGO.
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