jeudi 30 juillet 2015

Le chancelier Andres Navarro affirme que le gouvernement haïtien n'a pris aucun contact avec la République dominicaine pour la reprise du dialogue et affirmeque son pays n'a besoin d'aucune médiation de l'OEA

Santo-Domingo, le 30 juillet 2015 – (AHP) –Le ministre dominicain des Affaires étrangères, Andrés Navarro, a déclaré jeudi que le gouvernement haïtien n'a pris jusqu'ici aucun contact avec son ministère en vue de la reprise du dialogue entre les deux pays, après les recommandations présentées mercredi par l'Organisation des États américains (OEA) . 

 «Le gouvernement dominicain a fait connaitre sa position sur le dialogue, mais n'a pas eu de contact officiel avec les autorités haïtiennes," a-t-il dit.

Furieux que la République dominicaine soit partout mise au banc des accusés pour les mauvais traitements infligés aux migrants haïtiens et aux dominicains de souche haitienne, Andres Navarro a fait savoir que la demande du gouvernement reste la rectification des critiques formulées par les autorités haïtiennes contre la République dominicaine. 

 Mais comme la non-reprise du dialogue avec Haïti gêne la République dominicaine qui a de gros intérêts notamment dans le commerce avec Haïti, le chancelier s'est empressé d'ajouter: en definitive mon pays a un intérêt dans la reprise du dialogue avec Haïti, mais sur la base du respect mutuel.

"Le respect mutuel signifie que vous mettez un terme aux campagnes négatives en cours contre la République dominicaine," a-t-il dit. 

 Le gouvernement dominicain avait rejeté mercredi le rapport de l'Organisation des États américains (OEA), considérant qu'il n'y a pas de conflits avec Haïti pour justifier qu'elle joue un rôle.

" Nous n'avons besoin d'aucune mediation de l'OEA, avait fait savoir M. Navarro, indiquant que la politique migratoire dominicaine et son application ne sont pas négociables. 

 Mais, le gouvernement dominicain a fait part de son engagement à continuer de travailler pour l'identification et la régularisation de ceux qui vivent sur son territoire et de protéger et garantir les droits de tous ceux et celles en situation régulière.

Sur la question des excuses réclamées par la République dominicaine, le premier ministre Evans Paul avait indiqué que la victime ne s'excusera pas auprès du bourreau. 

Et plusieurs autres secteurs avaient fait savoir que c'est plutôt la République dominicaine qui doit des excuses à Haïti pour les violences et autres mauvais traitements infligés infligés ax migrants haïtiens vivant chez elle.

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