mercredi 7 mars 2018

Sit-in hier mardi devant la cour supérieure des comptes pour exiger du tribunal administratif qu'il déclare son incompétence dans le traitement du dossier PetroCaribe: les participants ont réaffirmé leur volonté d'aller jusqu'au bout de leur mouvement afin que tous ceux qui ont volé l'argent de l'Etat en paient le prix.



Port-au-Prince, le 7 mars 2018 - (AHP) - A l'initiative du secteur démocratique et populaire, un sit-in a été organisé ce mardi devant les locaux de la cour supérieure des comptes et du contentieux administratif pour exiger du tribunal administratif qu'il déclare son incompétence dans la poursuite de l'enquête sur l'utilisation des fonds petrocaribe.

Les protestataires ont tiré à boulets rouges sur les anciens hauts fonctionnaires, soupçonnés ou accusés d'avoir dilapidé plus de 3.8 milliards de dollars, issus des fonds Petrocaribe, une somme due au Venezuela alors que le pays s'englue chaque jour dans la misère.

Des enfants sont dans les rues pour réclamer le retour dans les salles de classe, de leurs enseignants - qui n'ont pas été payés depuis des mois-, des patients meurent, faute de soin dans les hôpitaux dont le personnel ne perçoit pas de salaires, alors que quelques citoyens ont dilapidé des milliards de dollars, il n'est pas normal que cela reste impuni, ont crié certains protestataires.

Ils ont réaffirmé leur volonté d'aller jusqu'au bout de leur mouvement afin que tous ceux qui ont volé l'argent de l'Etat en paient le prix. Ils accusent les plus hautes autorités de l'Etat, dont le président Jovenel Moise, de tout faire pour étouffer l'affaire.

Ils en veulent pour preuve, la grogne suscitée par un communiqué de la mission onusienne en Haiti, la MINUJTSTH, saluant le transfert du dossier au cabinet d'instruction.

Participant au sit-in, le docteur Schiller A. Louidor de Fanmi Lavalas, a redit que le peuple s'est approprié le dossier Petrocaribe et qu'il ne sera pas étouffé. La justice suivra son cours et ceux qui ont dilapidé ces fonds, répondront de leurs actes, a-t-il dit.

Il faut dire qu'une requête a été déposée au greffe de la cour des comptes pour lui demander de se dessaisir de l'affaire. C'est l'avocat et militant politique, André Michel qui a déposé ce document d'une quinzaine de pages.

L'homme de loi soutient la thèse que le tribunal administratif n'a d'autre choix que de se dessaisir de l'affaire, citant le principe de la primauté de la saisine de la juridiction ordinaire.

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