vendredi 16 mars 2018

Quelques centaines de personnes ont marché dans les rues de la capitale pour réclamer la démission du président Jovenel Moise, à l’initiative de Pitit Desalin : les parlementaires- sénateurs et députés- étaient aussi dans le viseur des manifestants




Port-au-Prince, le 16 mars 2018 - (AHP) - Des centaines de citoyens ont manifesté ce jeudi pour exiger la démission du président Jovenel Moise et réclamer des poursuites contre tous les hauts fonctionnaires de l’Etat, anciens et actuels, accusés d’avoir dilapidé les fonds Petrocaribe. 

Les protestataires étaient très remontés contre les sénateurs notamment les pro-gouvernementaux qui, disent-ils, pensent avoir enterré le dossier en affirmant avoir confié l’enquête à la cour supérieure des comptes et du contentieux administratif CSC/CA.

Il faut dire que c’est entre autres, sur la base de rapports de ce tribunal administratif que les deux commissions sénatoriales ayant enquêté sur l’utilisation des fonds Petrocaribe ont établi des malversations.

Lors de la manifestation déroulée sans incidents majeurs et sous le regard des agents de la police nationale, les citoyens ont réaffirmé leur volonté de ne jamais lâcher prise et de forcer la justice à assumer ses responsabilités arguant que les fonds qui ont été dilapidés auraient pu énormément aider le pays dont l’économie est plus que jamais anémiée.

La manifestation de ce mercredi a été convoquée par la plateforme PITIT Dessalines qui, hasard de calendrier, est actuellement au bord de l’explosion. En cause, une subvention accordée par l’Etat haïtien dans le cadre dit-on, “du processus de renforcement et d’institutionnalisation des partis politiques”. 

Alors que le numéro un du parti, Jean-Charles Moise, farouche opposant au président Jovenel Moise avait toujours indiqué que PITIT Dessalines n’accepterait pas cette subvention, son numéro 2, le Dr Frantz Perpignan, a décidé de recevoir le chèque d’un montant de plus de 4 millions de gourdes.

Il affirme avoir pris la décision de recevoir cet argent en vue “de sauver la plateforme qui croule sous les dettes.” Mais il a été vite désavoué par le coordonnateur général, Jean-Charles Moise qui dénonce des manœuvres de l’Exécutif tendant a affaiblir son parti.

L’ancien sénateur informe d’ailleurs avoir sommé le Dr Perpignan de restituer cet argent à l’Etat haïtien dans un délai de 24 heures.

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