mercredi 14 mars 2018

Le vaste exode des Haïtiens de Pédernales, forcés de partir de la région sous la menace d’extrémistes dominicains: les autorités des deux pays se déclarent mobilisés pour trouver une solution



Pédernales, 14 mars 2018- (AHP)- Les résidents haïtiens de  la zone  frontalière de Pédernales ont commencé à quitter la région depuis lundi soir, après ‘ultimatum de 24 heures lancé par des extrémistes dominicains.

Le portail de Pédernales a été ouvert pour permettre le passage des Haïtiens rentrés en vitesse  dans leur pays en apportant quelques biens, après les menaces de mort dont ils été l’objet de la part des radicaux.

Ils ont pris entre autres effets personnels des tables, des chaises, des paniers de vêtements et autres  appareils.

D’autres biens ont été transportés à dos d’hommes de l'autre côté de la frontière.

Selon le correspondant de l’AHP dans le Sud’Est, des centaines de personnes avaient dû fuir lundi par la frontière d’Anse à-Pître. 


Quant aux individus qui ont proféré des menaces contre la communauté haïtienne, ils ont estimé que leur action a porté fruit, ayant réussi, selon eux, à mobiliser les autorités dominicaines et haïtiennes pour chercher résoudre la situation

Miguel Antonio Pérez Cuevas (Achille Chichi),  devenu le leader des extremistes, a déclaré que sa protestation est basée sur le fait que l'un  des deux frères accusés d'avoir tué un couple de domincains est en détention en Haïti depuis février, et qu’il n'y a aucun intérêt à le renvoyer à Pedernales pour être jugé pour le crime.

Il a fait savoir que tous les appels lancés aux autorités dominicaines et haïtiennes sont restés sans suite ,citant àl’occasion, le cas de l’assassinat d’un soldat du Cesfront, de l’agriculteur Julio Reyes Pérez et son épouse Neida Féliz Urbáez attaqués le 20 février dernier.

Toutefois, il n’a rien dit sur les nombreux cas d’Haïtiens assassinés ou pendus en République dominicaine et sur les cas de Dominicains  nés de parents haïtiens en République dominicaine, qui ont éte renvoyés manu militari en Haïti, sur la base de décisions scélérates, dans la quasi-indifférece des autorités haïtiennes.

 Le président de la Fondation Zile, Edwin Paraison a dénoncé mardi une montée de l’anti-haitianisme depuis le début de l’année 2018 en territoire voisin. 


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