"Ce sont eux qui ont dit qu'ils veulent lutter contre la corruption, ils doivent en être tenus responsables", a affirmé Susan Page, évoquant les déclarations de membres du gouvernement (et du president Jovenel Moïse lui-même), a rappelé la diplomate onusienne, ajoutant "Je vais les prendre au mot mais je vais aussi les aider, si c'est réellement ce qu'ils veulent".
Le président Jovenel Moïse ne râte pas une occasion pour faire savoir que la lutte contre la corruption est son cheval de bataille et qu'il va mettre son mandat à profit pour assainir la vie politique.
Le président Jovenel Moïse ne râte pas une occasion pour faire savoir que la lutte contre la corruption est son cheval de bataille et qu'il va mettre son mandat à profit pour assainir la vie politique.
"La corruption, sous toutes ses formes, gangrène et atrophie l'économie, elle a fragilisé profondément la fondation politique et elle a déstabilisé le tissu social du pays: la corruption est un crime contre le développement", avait notamment déclaré le chef de l'Etat, fin septembre à la tribune des Nations Unies à New York.
Mais, ces discours tardent à se matérialiser. Fin août, un ministre a été limogé à cause de soupçons de corruption dans le cadre du scandale des kits scolaires surfacturés, mais aucune action judiciaire n'a encore été engagée contre lui, encore moins contre d'autres personalités accusées d'implication.
De Plus, les déclarations de la cheffe de la MINUJUSTH interviennent, au moment même où des sénateurs doivent débattre d'un rapport parlementaire qui épingle une quinzaine d'anciens ministres, en poste de 2010 à 2016, pour "escroquerie à grande échelle".
Des secteurs de l'opposition accusent le président Jovenel Moïse de complaisance vis-à-vis de certaines personalités dont les noms sont cités dans le rapport
"On va voir comment ils vont réagir, non seulement face au rapport, mais aussi en général", a indiqué Susan Page, rappelant l'existence d'institutions haïtiennes en charge de la lutte contre la corruption et le blanchiment d'argent.
Elle fait preuve d'un réel scepticisme "sur la volonté réelle d'augmenter la capacité des agents de ces organisations ou encore d'ouvrir des enquêtes et les suivre jusqu'au bout.
L'opposition démocratique haïitenne a appelé à une manifstation pour ce mercredi, en vue entre autres, de dénoncer une nouvelle fois la corruption et soutenir le rapport de la commission d'enquête sénatoriale.
Le collectif 4 décembre appelle à manifester pour les mêmes raisons le 5 décembre. " Les gens qui pillent les fonds du trésor public, doivent savoir que ce type de crime ne sera plus commis impunément dans le pays", a fait savoir mardi un de ses responsables".
Plusieurs autres secteurs ont fait savoir ces derniers jours que la position de la MINUJUSTH dans ce dossier sera une preuve de ce qu'elle compte faire en Haiti, après 13 ans de MINUSTAH jugés peu convaincants.
Susan Page a également pointé du doigt la justice haïtienne gangrenée par la corruption et réputée pour son extrême lenteur.
Avec plus de 400% de taux d'occupation, la surpopulation carcérale haïtienne est l'une des plus importantes au monde.
Mais la Minujusth refuse de prendre l'initiative dans ce domaine. "Nous sommes là en appui, pas pour faire", tranche Susan Page. "Ils doivent avoir la bonne volonté politique pour le faire", a-elle exhorté.
Mais, ces discours tardent à se matérialiser. Fin août, un ministre a été limogé à cause de soupçons de corruption dans le cadre du scandale des kits scolaires surfacturés, mais aucune action judiciaire n'a encore été engagée contre lui, encore moins contre d'autres personalités accusées d'implication.
De Plus, les déclarations de la cheffe de la MINUJUSTH interviennent, au moment même où des sénateurs doivent débattre d'un rapport parlementaire qui épingle une quinzaine d'anciens ministres, en poste de 2010 à 2016, pour "escroquerie à grande échelle".
Des secteurs de l'opposition accusent le président Jovenel Moïse de complaisance vis-à-vis de certaines personalités dont les noms sont cités dans le rapport
"On va voir comment ils vont réagir, non seulement face au rapport, mais aussi en général", a indiqué Susan Page, rappelant l'existence d'institutions haïtiennes en charge de la lutte contre la corruption et le blanchiment d'argent.
Elle fait preuve d'un réel scepticisme "sur la volonté réelle d'augmenter la capacité des agents de ces organisations ou encore d'ouvrir des enquêtes et les suivre jusqu'au bout.
L'opposition démocratique haïitenne a appelé à une manifstation pour ce mercredi, en vue entre autres, de dénoncer une nouvelle fois la corruption et soutenir le rapport de la commission d'enquête sénatoriale.
Le collectif 4 décembre appelle à manifester pour les mêmes raisons le 5 décembre. " Les gens qui pillent les fonds du trésor public, doivent savoir que ce type de crime ne sera plus commis impunément dans le pays", a fait savoir mardi un de ses responsables".
Plusieurs autres secteurs ont fait savoir ces derniers jours que la position de la MINUJUSTH dans ce dossier sera une preuve de ce qu'elle compte faire en Haiti, après 13 ans de MINUSTAH jugés peu convaincants.
Susan Page a également pointé du doigt la justice haïtienne gangrenée par la corruption et réputée pour son extrême lenteur.
Avec plus de 400% de taux d'occupation, la surpopulation carcérale haïtienne est l'une des plus importantes au monde.
Mais la Minujusth refuse de prendre l'initiative dans ce domaine. "Nous sommes là en appui, pas pour faire", tranche Susan Page. "Ils doivent avoir la bonne volonté politique pour le faire", a-elle exhorté.
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