Port-au-Prince, le 28 novembre 2017 - (AHP) - Le ministre de l'Education nationale et de la formation professionnelle (MENFP), Pierre Josué Agénor Cadet a visité ce mardi le collège Maranatha, theâtre de violents incidents il y a deux semaines, lors d'une opération policière qui a tourné au cauchemar à Grand Ravine.
Ce jour-la, une dizaine de personnes ont été apparemment aveuglément tués, après l'assassinat de deux policiers de l'unité envoyée sur place. Environ 30 autres allaient être appréhendées parmi elles, le directeur de l'institution scolaire, Armand Louis, sevèrement maltraité, puis libéré une semaine plus tard, suite à une levée de boucliers.
Le titulaire du MENFP était notamment accompagné des sénateurs Dieupie Chérubin et Jean-Renel Sénatus, respectivement président des commissions éducation et justice du grand corps, ainsi que du député de l'Arcahaie Pierre Féquière Julien, membre de la commission éducation de la chambre basse.
Il s'agissait d'une visite de solidarité avec le personnel, le corps enseignant et les écoliers du collège Maranatha, a dit le ministre, ajoutant que des dispositions seront adoptées pour aider financièrement les responsables de l'Ecole et offrir une assistance psychologique aux enseignants et aux apprenants.
Le ministre a affirmé se réjouir de la reprise timide la veille, des cours, deux semaines après les événements du 13 novembre et dit souhaiter que l'année scolaire soit bouclée dans de bonnes conditions, rappelant l'importance de l'éducation dans la construction et la prospérité de toute société.
Le sénateur Dieupie Chérubin et le député Pierre Féquière Julien ont eux aussi exprimé leur solidarité avec les enseignants et les élèves du collège Maranatha et réaffirment leur volonté de continuer à accompagner l'institution.
L'administrateur du collège, Alain Xavier, a évoqué des pertes énormes subies lors des événements du 13 novembre. Nous avons pratiquement tout perdu en termes de mobilier et équipements, a-t-il dit, précisant que l'école a été purement et simplement vandalisée.
S'agissant des élèves, la plupart d'entre eux sont toujours en état de choc, d'autres n'ont pas encore repris le chemin des classes. Certains enfants souhaitent la présence permanente de leurs proches pendant qu'ils sont en salle de cours.
Une enquête de l'inspection générale de la police nationale avait confirmé des bavures policières lors de l'opération du 13 novembre et l'un des policiers pointé du doigt Glissen Philidor fait l'objet d'un avis de recherche.
Il est accusé d'avoir abattu de sans-froid au moins 5 personnes en représailles au décès de son frère Guy Evens Philidor au cours de l'opération.
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