Port-au-Prince, le 5
décembre 2017 - (AHP) - Le coordonnateur du collectif du 4 décembre 2013,
Jean-Robert Argant a annoncé ce lundi que toutes les dispositions ont été
prises en vue du bon déroulement de la marche contre la corruption prévue ce
mardi dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince.
L'homme d'affaires a
fait état d'une rencontre d'environ 90 minutes tenue a la mi-journée avec des
représentants du haut-état major de la police nationale d'Haïti autour de la
sécurité de ce qu'il présente comme une marche citoyenne, pacifique et
piétonne, à 4 jours de la journée internationale de lutte contre la
corruption.
Cette mache
partira de la place de la constitution aux champ-de-mars pour aboutir à la
place des Nations-Unies non loin du parlement haïtien, où le dernier message
sera adressé, après plusieurs escales devant le Ministère de la justice et le
CSPJ, (le conseil supérieur du pouvoir judiciaire).
Nous allons demander
à ces institutions d'assumer leurs responsabilités dans la lutte contre la
corruption, a déclaré M. Argant qui invite tous les citoyens et citoyennes qui
se sentent concernés par la lutte contre la corruption et l'impunité qui
gangrènent l'administration publique à y prendre part.
La marche contre la
corruption et l'impunité annoncée par le collectif du 4 décembre 2013,
bénéficie de l'appui et de l'adhésion de nombreux secteurs de la vie nationale.
L'archevêque émérite de Port-au-Prince, Mgr Guire Poulard, salue la démarche du
Collectif et invite tout un chacun à participer à la marche de ce mardi.
S'agissant des
déclarations du président Jovenel Moise qui ne cesse d'affirmer que la lutte
contre la corruption fait partie de ses priorité, Mgr Poulard dit attendre que
le chef de l'Etat passe de la parole aux actes.
Mais le porte-parole
du secteur démocratique et populaire unifié, Me André Michel continue
d'affirmer que M. Moise n'a, selon lui, aucune autorité morale pour mener a
bien la lutte contre la corruption.
Il argue que les
noms de plusieurs de ses proches, notamment son ministre de l'intérieur
Max Rudolph Saint-Albin, et d'autres qui travaillent avec lui au Plais
national, sont cités dans le vaste scandale de corruption, en rapport avec la
gestion des fond Petro Caribe.
Pire encore, Jovenel
Moise lui-même est mis a l'index, a souligné l'ancien candidat à la présidence
qui invite les citoyens conséquents à assumer leurs responsabilités surtout en
refusant de garder le silence.
C'est un crime que
pas moins de 1.7 milliard de dollars aient été dilapidés dans un pays qui peine
a nourrir ses enfants, à leur donner un accès à l'éducation et aux soins de
santé, s'est indigné André Michel.
Il faut dire aussi
que plusieurs secteurs et personnalités internationalités se sont accaparés du
dossier.
C'est entre autre le
cas de Susan Page qui dirige la nouvelle mission des Nations Unies pour
l'appui à la justice en Haïti (Minujusth). Elle a fait savoir la semaine
dernière que les autorités haïtiennes devront passer de la parole aux actes et
qu'elles vont devoir agir pour freiner la corruption qui gangrène le pays.
"Ce sont eux qui ont dit qu'ils
veulent lutter contre la corruption, ils doivent en être tenus responsables",
a a affirmé Susan Page, évoquant les déclarations de membres du gouvernement
(et du president Jovenel Moïse lui-même), a rappelé la diplomate
onusienne, ajoutant "Je vais les prendre au mot mais je vais aussi les
aider, si c'est réellement ce qu'ils veulent".
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