Port-au-Prince, le 14 décembre 2017 - (AHP) - Le président Jovenel Moise a reconnu mardi soir a Paris qu'il était bel et bien à l'origine du boycott du rapport de la commission sénatoriale sur l'utilisation des fonds Petro Caribe.
Le chef de l'Etat qui intervenait lors d'une rencontre avec des membres de la communauté haïtienne dans la capitale française, estime avoir été personnellement visé.
"Nous avons fait en sorte que le dossier traîne", a dit Jovenel Moise qui se dit, toutefois et malgré tout, déterminé à combattre la corruption.
Il n'y aura pas d'injustice ni de persécution sous ma présidence. Si persécution il doit y avoir, ce sera contre la corruption et le sous-développement, a clamé le locataire du palais national.
M. Moise a aussi confié qu'il a été contraint de renouveler, en octobre dernier, les mandats d'une cinquantaine de juges qui seraient impliqués dans des dossiers louches. Une décision qu'il dit avoir prise au moment ou l'appareil judiciaire était paralysé par un mouvement de grève.
C'est le conseil supérieur du pouvoir judiciaire CSPJ qui avait soumis la liste de juges dont les mandats devraient être renouvelés, a dit Jovenel Moise qui affirme avoir attendu en vain la liste des juges qui devraient être écartés.
Le vice-président du Sénat, Jean-Marie Junior Salomon a de son coté estimé qu'il était dans l'intérêt du chef de l'Etat que le dossier Petro Caribe suive son cours, rappelant qu'il est lui-même inculpé au cabinet d'instruction dans une affaire de blanchiment des avoirs.
De plus, ajoute le parlementaire, le président Moise ne cesse de se présenter comme un véritable champion de la lutte contre la corruption et le dossier Petro Caribe est une belle occasion qu'il a de le prouver.
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