Port-au-Prince, le 2 fevrier 2017- (AHP) - A moins d'une semaine de la cérémonie d'investiture du président élu Jovenel Moise, les chefs d'Etat et de gouvernement ne semblent pas trop pressés a répondre aux invitations de l'équipe de transition à participer à la cérémonie.
Sur une soixantaine d'invitations émises, seuls 4 chefs d'Etat ont confirmé leur présence. Il s'agit, selon le porte-parole de la transition, Lucien Jura, des président de l'Equateur, de la République dominicaine, du Venezuela et de Trinidad et Tobago.
Pour le reste, Lucien Jura affirme qu'il n'y a pas encore d'autres confirmations. Pas plus que les anciens présidents haïtiens encore en vie ni les anciens candidats à la présidence qui ont été invités à la cérémonie.
M. Jura rappelle que trois grands moments marqueront ces cérémonies.
D'abord la prestation de serment au palais législatif où il affirme compter sur le sens de patriotisme des parlementaires dont ceux qui menacent de ne pas y prendre part, puis au palais national pour la cérémonie religieuse qui sera présidée par le cardinal Chibly Langlois juste avant le premier message de M. Moise a la nation et enfin, la réception au musée du panthéon national des chefs de délégations.
Lucien Jura a rappelé que le 7 février, jour de la passation de pouvoir, ne sera ni congé ni férié.
Les activités se dérouleront comme à l'accoutumée mais il y aura des restrictions à la circulation dans les périmètres du palais national et du parlement, a-t-il dit.
Le coût de l'organisation de la journée de transition devrait être d'environ 1.2 million de dollars US, alors que, selon M. Jura, le président élu, aurait souhaité qu'il ne dépasse pas la barre du million de billets verts.
Selon les résultats contestés par les 3 principaux candidats mais publiés par le CEP, Jovenel Moise a été élu avec un peu plus de 55% des suffrages au premier tour de la présidentielle du 20 novembre 2016 qui a vu une participation de 21%, selon l'organisme électoral mais moins de 10%, selon de nombreux autres secteurs.
Une élection contestée par ses principaux rivaux de LAPEH (Jude Célestin), PITIT Dessalines (Moise Jean-Charles) et Fanmi Lalavas (Maryse Narcisse) déplorant que le processus de comptabilisation et de vérification des procès-verbaux au CTV n'ait pas été fait suivant les règles de l'art.
Tout compte fait, M. Moise part avec un déficit de légitimité avec un scrutin dont le taux de participation a été très bas (10%). Et Jovenel Moïse qui fait, de surcroît, l'objet d'une accusation de blanchiment des avoirs) a recueilli quelque 595.000 voix sur un total de près de 7 millions d'Haïtiens en âge de voter.
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