Port-au-Prince, le 14 février 2017 - (AHP) - Les sénateurs Antonio Chéramy (Verite-Ouest) et Evalière Beauplan (PONT, Nord-Ouest) ont rejeté et banaliséd ce mardi, les accusations du sénateur élu de la Grande-Anse, Guy Philippe, en prison aux Etats-Unis depuis son arrestation a Port-au-Prince le 5 janvier dernier pour trafic présumé de stupéfiants.
Dans une bande sonore attribuée à l'élu de la Grande-Anse, qui n'a pas pu prêter, Guy Philippe accuse le président du grand corps Youri Latortue et les sénateurs Nenel Cassy, Evalière Beaueplan, Ricard Pierre et Antonio Chéramy d'avoir comploté pour le faire arrêter et le transférer à Miami.
L'homme parlant sur cette bande sonore prétend aussi que les parlementaires en question se seraient opposés au vote d'une résolution en sa faveur au Grand Corps.
Foutaise, rétorque Antonio Chéramy qui souligne que le sénat peut très bien adopter une résolution en leur absence, rappelant qu'il n'avaient pas n'avient pa participé à la séance de prestation de serment du président Jovenel Moise, en raison du fait qu'il fait l'objet d'accusation de blanchiment des avoirs. Mais cela n'avait pas empêché la séance d'avoir lieu, a-t-il dit.
Pour M. Chéramy, Guy Philippe croit pouvoir l'intimider lui ainsi que ses collègues. Il confie que le dossier de l'ancien chef rebelle n'a jamais été abordé au sénat. Une assemblée qui, rappelle-t-il, est majoritairement composée de parlementaires appartenant a son "clan politique"
Il dénonce surtout ce qu'il appelle l'hypocrisie des sénateurs appartenant audit clan qui, dit-il, n'ont jamais levé le petit doigt en faveur de Guy Philippe. Ces parlementaires qui prétendent défendre Guy Phlippe ont plutôt peur de toucher à ce dossier et distillent le mensonge pour faire croire le contraire, a dit Kato
C'est également la réponse du sénateur Evallière Beauplan qui rappelle que le sénat peut bien fonctionner en l'absence de ses collègues pointés du doigt par M. Philippe. Il parle lui aussi, de manoeuvres d'intimidation qui pourraient pousser certains citoyens a s'en prendre a eux. " Nous prenons des dispositions pour empêcher qu'on nous assassine, a dit Bauplan.
Il appelle les sénateurs reputés être des défenseurs de Guy Philippe de lui envoyer l'argent pour payer ses avocats et se manifester au Sénat au lieu de se livrer à des manœuvres de dilatoire.
Lundi, le président du grand corps, Youri Latortue, avait lui aussi démenti les allégations de Guy Philippe, assurant qu'en tant que son ancien collègue de la défunte armée d'Haïti, il n'aurait jamais trahi son frère-d'armes.
Cependant, pour beaucoup de secteurs, l'arrestation de M. Philippe que l'ambassade américaine a considéré comme un fugitif, n'est pas une surprise, en ce sens qu'il avait échappé auparavant à deux tentatives d'arrestation, l'une à Bergeaud aux Cayes (Sud) et l'autre à Pestel (Grande-Anse, (sud-ouest)
En tout cas, le nouveau sénateur de la Grand-Anse, Jean-Rigaud Belizaire, promet d'utiliser toutes les voies légales notamment le circuit sénatorial, pour tenter d'obtenir la libération de Guy Philippe. Il dit en ce sens, compter sur le support de ses collègues parlementaires.
Ce mardi, un sit-in a été organisé à Port-au-Prince, devant l'ambassade des Etats-Unis et une manifestation dans la grande-Anse, pour réclamer la libération et le retour de Guy Philippe dans le pays.
Les protestataires qui ont menacé et tiré a boulets rouges sur les sénateurs accusés par M. Philippe, ont réaffirmé leur volonté de rester mobilisés jusqu'a satisfaction de leurs revendications
Une pétition pour réclamer la libération de M. Philippe aurait obtenu, selon un de ses anciens agents de sécurité Louis Jean-Etienne, quelque 3000 signatures. La pétition a été notamment déposée au parlement.
En tout cas, le nouveau sénateur de la Grand-Anse, Jean-Rigaud Belizaire, promet d'utiliser toutes les voies légales notamment le circuit sénatorial, pour tenter d'obtenir la libération de Guy Philippe. Il dit en ce sens, compter sur le support de ses collègues parlementaires.
Ce mardi, un sit-in a été organisé à Port-au-Prince, devant l'ambassade des Etats-Unis et une manifestation dans la grande-Anse, pour réclamer la libération et le retour de Guy Philippe dans le pays.
Les protestataires qui ont menacé et tiré a boulets rouges sur les sénateurs accusés par M. Philippe, ont réaffirmé leur volonté de rester mobilisés jusqu'a satisfaction de leurs revendications
Une pétition pour réclamer la libération de M. Philippe aurait obtenu, selon un de ses anciens agents de sécurité Louis Jean-Etienne, quelque 3000 signatures. La pétition a été notamment déposée au parlement.
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