jeudi 9 février 2017

Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince soutient que le président récemment investi Jovenel Moïse restera un inculpé tant qu'un tribunal ne l'aura pas lavé des accusations de blanchiment des avoirs qui pèsent contre lui

 Port-au-prince, 9 février 2017- (AHP)- Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Jean Danton Léger a souligné jeudi que M. Jovenel Moise reste un inculpé, même s'il a prêté serment le 7 février comme président de la république.

Il sera un inculpé  tant qu'un tribunal ne l'aura pas lavé des accusations qui pèsent contre lui pour blanchiment des avoirs, a indiqué le chef du Parquet qui confirme avoir rendu un réquisitoire supplétif demandant au cabinet d'instruction d'approfondir son enquête, en interrogeant notamment l'épouse du chef de l'Etat et les personnalités qui se sont constituées partie civile dont le chef de la Plateforme Pitit Desalin, Moïse Jean-Charles .

Jovenel Moise fait l'objet de poursuites judiciaires pour blanchiment d'argent. Le chef du Parquet de Port-au-Prince confirme avoir demandé au juge Brédy Fabien qui travaille sur le dossier d'auditionner l'épouse du chef de l'Etat, Martine Moise qui avait également droit de signature sur son compte bancaire, ainsi que les citoyens Ernest Bolivar (syndicaliste) et Jean-Charles Moise (Ex-candidat à la présidence) qui se sont portés partie civile dans le cadre de ce dossier.

Le travail du juge a été parfait, je voudrais qu'il soit plus que parfait, a indiqué Me Léger qui a redit qu'il démissionnerait pour faciliter le choix de son successeur.

 Le juge instructeur doit continuer à explorer d'autres dossiers, a dit le chef du Parquet.

Plusieurs acteurs politiques estiment que Jovenel Moise n'aurait pas dû prêter serment tant que ce dossier épineux n'avait pas été élucidé. 

D'autres affirment que l'extrait de son discours d'investiture selon lequel, durant son quinquennat la justice ne sera pas utilisée a des fins de persécution politique, est une forme de pression sur le  juge qui enquête sur ce dossier, rappelant que M. Moise a toujours affirmé avoir été victime de persécutions politiques.

Il faut dire que le dossier de l'UCREF, qui suggère dans son rapport, que M. Moise aurait manipulé des fonds n'ayant rien a voir avec ses entreprise, avait été activé bien avant qu'il ne se porte candidat à la présidence, sous l'administration de Michel Martelly qui l'avait désigné

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