Port-au-Prince, le 1er aout 2017 - (AHP) - Au lendemain de la mobilisation étouffée dans l'oeuf, les syndicalistes qui dirigent des manifestations depuis trois mois pour réclamer un ajustement du salaire minimum à 800 gourdes, ont annoncé qu'ils sursoient au mot-d'ordre de manifestations en cascades qui étaient prévues cette semaine.
Parallèlement des responsables politiques ont dénoncé ce mardi les menaces et de petits montants versés à des ouvriers pour briser le mouvement de manifstation. Ils disent croire cependant qu'un bras de fer vient d'être lancé entre la commuauté des ouvriers et l'administration du président Jovenel Moise
Le porte-parole de l'organisation syndicale Plasit-Bo, Thélémaque Pierre affirme que cette trêve est observée pour permettre aux leaders du mouvement de définir et peaufiner de nouvelles stratégies de lutte.
M. Pierre se dit convaincu que, si la manifestation de lundi n'a pu avoir lieu, c'est a cause des menaces de révocation dont les ouvriers ont fait l'objet, durant tout le week-end. Des menaces ponctuées de promesses qu'ils seront récompensé s'ils travaillent jusqu'au samedi 5 aout, soit le même calendrier qu'avaient élaboré les organisations syndicales.
Il refuse toutefois de parler d'échec, assurant que même si la plupart des ouvriers étaient dans l'incapacité de participer a la manifestation, certains d'entre eux avaient refusé de travailler hier lundi, en signe de protestation.
Des proches du secteur affirment que les ouvriers, qui sont payés à la pièce, seraient tentés de reprendre le travail pour pouvoir préparer la rentrée scolaire, fixée au 4 septembre.
Plusieurs leaders politiques et de la société civile ont toutefois fait remarquer que la fixation du salaire minimum par arrêté et son entrée en vigueur ce mardi 1er aout, ne sont nullement de nature à résoudre le problème, étant donné le grand écart qui existe entre les revendications des ouvriers (800 gourdes pour une journées de travail de 8 heures) et le salaire dit ajusté de 350 gourdes qui leur est imposé.
C'est le cas notamment de la présidente du parti Fusion des sociaux-democrates, Edmonde Supplice Beauzile, qui affirme redouter des poches de résistance, suite a ce qu'elle qualifie de coup de massue donné par l'exécutif au mouvement syndical.
Aucun ouvrier ne peut vivre décemment avec 350 gourdes par jour, a souligné l'ex-candidate a la présidence.
Egalement ancien candidat aux dernières présidentielles, l'ancien journaliste Jean Clarens Renois croit lui aussi que le problème est loin d'être résolu. Il pense que le chef de l'Etat aurait dû aller le plus proche possible de la demande de la classe ouvrière. A son avis, un bras de fer vient d'être lancé entre les ouvriers et l'administration du président Jovenel Moise.
-Le pasteur Lemète Zéphyr de la fédération protestante d'Haiti partage l'avis de ces hommes politiques et affirme redouter des dérapages dans un avenir pas trop lointain, relevant ce qu'il appelle le caractère injuste des 350 gourdes accordées comme salaire de base dans le secteur de la sous-traitance.
Il faut noter que c'est pratiquement ce même salaire de base, avec de légères différences, qui est proposé dans tous les domaines d'activité.
Pour les institutions comme les banques, les maisons de transfert, les entreprises de communication, agence publicitaire et presse, le salaire minimum sera de 400 gourdes pour 8 heures de travail.
Dans le secteur de la sous-traitance, le salaire minimum est de 350 gourdes de même que dans les entreprises de bâtiments et travaux publics, de location d’engins lourds, les caisses populaires et institutions de microcrédit.
Le salaire minimum est de 290 dans les hôtels et restaurants, dans les industries de transformation de produits agricoles, les commerces de détail, sauf les supermarchés. Le personnel de service à domicile aura 200 gourdes comme salaire journalier et les agents de sécurité 300 gourdes.
Des salaires de base qui correspondent aux propositions du conseil supérieurs des salaires, avec une légère modification dans le secteur de la sous-traitance dont les travailleurs percevront 350 gourdes au lieu des 335 proposées par le CSS.
Pour les institutions comme les banques, les maisons de transfert, les entreprises de communication, agence publicitaire et presse, le salaire minimum sera de 400 gourdes pour 8 heures de travail.
Dans le secteur de la sous-traitance, le salaire minimum est de 350 gourdes de même que dans les entreprises de bâtiments et travaux publics, de location d’engins lourds, les caisses populaires et institutions de microcrédit.
Le salaire minimum est de 290 dans les hôtels et restaurants, dans les industries de transformation de produits agricoles, les commerces de détail, sauf les supermarchés. Le personnel de service à domicile aura 200 gourdes comme salaire journalier et les agents de sécurité 300 gourdes.
Des salaires de base qui correspondent aux propositions du conseil supérieurs des salaires, avec une légère modification dans le secteur de la sous-traitance dont les travailleurs percevront 350 gourdes au lieu des 335 proposées par le CSS.
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