mardi 30 mai 2017

Rencontre de travail ce mardi sur la situation securitaire du pays ainsi que l'attaque présumée contre le cortège du président Jovenel Moise, alors que l'insécurité est en nette recrudescence




Port-au-Prince, le 30 mai 2017 - (AHP) - Une rencontre de travail a eu lieu ce mardi entre des membres du conseil supérieur de la police nationale, CSPN, et la commission justice et sécurité de la chambre des députés.
sur la situation securitaire du pays ainsi que l'attaque présumée contre le cortège du président Jovenel Moise, le 7 avril dernier à l'Arcahaie. 

Le président de la commission, Me Clovis Robas a souligné que, depuis plus de 10 ans, Haiti fait face a de sérieux problèmes de sécurité dont les enlèvements, les assassinats, les viols et vols a main armée. Il a dit croire que cette situation est due notamment à la faiblesse de l'appareil judiciaire.

Rien n'a été réellement fait pour prévenir les actes de banditisme, a souligné le parlementaire qui évoque entre autres les cas de bandits arrêtés sans être jugés, des procès trop souvent reportés ou bâclés, la surpopulation carcérale et les mauvaises conditions de détention.

Nous avons besoin que les autorités envoient des signaux que les choses vont évoluer dans le bon sens. Nous voulons des résultats, pas seulement des paroles, a-t-il dit.

S'exprimant sur la question relative à l'attaque présumée contre le convoi du chef de l'Etat dans la cité du drapeau le 7 avril dernier, le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Clamé O. Daméus a, pour sa part, évoqué un acte criminel et fait savoir que le dossier a été confié au cabinet d'instruction.

Il a indiqué que  plusieurs individus ont été interpellés pour leur implication présumées dans ce dossier,

Pour sa part, le directeur général de la PNH, Michel-Ange Gédéon a indiqué que la direction centrale de la police judiciaire qui s'était penché sur l'affaire a déjà produit son rapport qui devrait être acheminé ce mardi aux autorités judiciaires.

S'agissant de l'enquête administrative conduite par  l'inspection générale pour fixer les responsabilités des agents de la PNH, l'inspecteur général de l'institution, Ralph Stanley Jean-Brice a dit reconnaitre des manquements au niveau du commandement dans la cité du drapeau. 
 
L'IGPNH a réclamé des sanctions contre le responsable du commissariat au moment de l'incident. Lui qui a été transféré a Port-au-Prince juste après cet incident que la présidence avait aussitôt qualifié d'acte terroriste. 

Participant a la rencontre, le député de l'Arcahaie, Pierre Féquière Julien, déplore la façon dont les autorités traitent le dossier. 

Le parlementaire dénonce notamment des arrestations arbitraires provoquant des prisonniers politiques.
Il se dit favorable a la mise sur pied d'une commission d'enquête parlementaire, soulignant que ce dossier ne devrait pas être confié uniquement à la police et à la justice.

Juste après les incidents de l'Arcahaie, le ministère de l'intérieur avait réclamé une enveloppe de 100 millions de gourdes pour réaliser des activités de renseignementen vue d'assurer la sécurité du président Jovenel Moise lors de ses déplacements qui étaient prévus les 1er et 18 mai dernier dans l'Artibonite et à l'Arcahaie respectivement.

Les présidents du sénat et de la chambre des députés qui étaient dans le cortège lors des incidents que la présidence qualifie d'acte terroriste, n'ont jamais confirmé qu'il y a eu attaque contre le convoi du chef de l'Etat.

Le président du Senat, Youri Latortue a seulement évoqué la présence d'une carcasse de véhicule obstruant la voie que devrait emprunter le chef de l'Etat et qui a été dégagé par ses agents de sécurité.

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