mercredi 12 avril 2017

De nombreuses voix dénoncent des tentatives de vassalisation de la PNH, suite à l'attaque à coups de pierres contre un cortège du président Jovenel Moïse: changements au sein de l'institution et rumeurs de pressions contre le Directeur général constitutionnel de la police



Port-au-Prince, le 12 avril 2017 - (AHP) - De nombreuses voix se sont élevées mercredi pour dénoncer des tentatives de politisation la police nationale d'Haïti, suite aux incidents qui se sont produits le vendredi 7 avril dernier a l'Arcahaie, lorsque le cortège du président Jovenel Moise a été attaqué a coup de pierres par des individus non identifiés.

En effet, de nombreux  redoutent que cette attaque, qualifiée d'acte terrorisme par la présidence, ne serve de prétexte pour tenter une vassalisation par l'Exécutif de la force de police dans un contexte marqué par des mises en place pour préparer le départ des casques bleus de la Minustah, mission des nations unies pour la stabilisation d'Haiti.

C'est le cas par exemple du militant des droits humains, Pierre Espérance, directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains qui estime que le terme "terroriste" utilisé par la présidence pour parler de cet incident est inapproprié et précipité.

Tout en qualifiant d'inacceptable l'attaque contre le convoi présidentiel, Pierre Espérance estime qu'il est encore tôt pour parler d'acte terroriste. Il invite l'Exécutif a laisser les autorités compétentes mener leur enquête avant de qualifier cet incident. 

De plus, Pierre Espérance se dit inquiet de l'évolution de la situation du dossier ainsi que les pressions que le pouvoir serait en train d'exercer sur le haut commandement de la police nationale pour procéder à des changements à des postes clés de l'institution.

Il invite par ailleurs la police, une institution apolitique, a éviter toute forme de persécution ou acte arbitraire suite aux événements de la cité du drapeau.

L'ancien directeur général de la PNH, Mario Andrésol se prononce lui aussi contre toute velléité de politiser l'institution policière, arguant que le comportement des autorités est de nature a la fragiliser. 

L'ancien candidat à la présidence ne voit pas non plus d'un bon oeil le transfert à Delmas, de l'ancien responsable de la police de l'Arcahaie après les incidents du 7 avril sans qu'une enquête n'ait fixé les responsabilités internes.

Il faut dire que plusieurs changements ont déjà été opérés  au sein de la PNH. En effet, mis a part le remplacement de Junior Gracieux par Ader Jacques à la tête de la police de l'Arcahaie, un nouveau directeur a également été nommé à la direction centrale de la police routière, DCPR.

Il s'agit du transfert du commissaire Carmel Fleurant qui prend la place de Jean-Michelet Choute a la direction de la circulation., du cas du nouveau directeur départemental de l'ouest, en la personne d'Alain Auguste qui remplace Marc Justin. Un nouveau responsable a aussi été nommé et installé a la tête de la police de Pétion-Ville.

Ainsi donc, l'attaque de l'Arcahaie aujourd'hui questionnée, servirait de prétexte au pouvoir pour prendre le contrôle total de la police et y installer des individus à réputation douteuse, mais prêts à se mettre aux
ordres.

Ce qui inquiète non seulement des secteur locaux, mais aussi des représentants de la communauté internationale, en raison des pressions qui auraient été exercées contre l'actuel chef de la police Michel-Ange Gédeon, en dépit de son mandat constitutionnel

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