mardi 16 janvier 2018

Les Haïtiens ne décolèrent suite aux injures et aux propos racistes tenus par Donald Trump : des manifestations ont eu lieu ce lundi à New York et à West Palm Beach en Floride pour dénoncer le président américain qui a taxé Haïti, le Salvador et des pays africains de « trous à merde ».



West Palm Beach/New-York, le 16 janvier 2017 - (AHP) - Les Haïtiens ne décolèrent pas suite aux declarations faites le 11 janvier  par le president américain Donald Trump qualifiant Haiti, et d'autres pays, de "trou à merde”.

 Au moins deux manifstations ont ete organisées lundi aux Etats-nis. Une importante manifestation rassemblant des milliers de personnes dont des étrangers, s’est tenue à Mar-a-Lago à West Palm Beach, non loin d’une residence secondaire de Donald Trump qui a même pu observer  une partie du defilé.

Les Haïtiens ont à l’occasion que les Trump ne sont pas dignes d’un president et que ainsi, il prouverait qu’il est inapte à continuer de diriger les Etats-Unis.

Ils ont scandé abondamment Haïti, Haïti et entonné la Dessalinienne. Les manifestants qui ont également crié USA, USA, ont fait savoir au president américain, qu’ils l’attendaient au tournant des élections

 Ls manifestants ont aussi voulu à l’occasion, donner une leçon d'histoire au président américain lui rappelant le rôle joué par  plus de 500 soldats venus d'Haïti en 1779 dans le cadre de la guerre de l'indépendance américaine. Ils lui ont demandé de présenter des excuses publiques au peuple haïtien.

Mais, c'était aussi l'occasion pour les protestataires de tirer à boulets rouges sur les dirigeants haïtiens qu'ils accusent de prioriser leurs intérêts personnels à ceux du pays, gangrené par la corruption, ont-ils dénoncé. Ils ont demandé aux autorités de travailler dans le sens d'une amélioration des conditions de vie des Haïtiens qui vivent en Haiti.

La manifestation qui été encadrée par la police, n'a pu réaliser le parcours qui avait été convenu, contrainte bien par les forces de l'ordre, mais aucun incident majeur n'a été enregistré.

Une douzaine de contre-manifestants, des partisans du président Donald Trump, s'étaient mobilisés en face, pour lui apporter  leur soutien. Selon eux, le président n'a aucune excuse à présenter a Haiti. Ce petit groupe, composé uniquement de "blanc" a d'ailleurs invité les protestataires haïtiens à retourner dans leur pays.

Des excuses, c'est également ce qu'aurait formellement réclamé le gouvernement haïtien, à en croire l'ambassadeur d'Haïti a Washington, Paul Altidor qui s'inscrit en faux contre les déclarations du président Trump qui insinuerait que les ressortissants haïtiens n'auraient pas réellement contribué a l'économie américaine. 

Notre contribution est loin d’être négligeable, a dit le diplomate.

A New-York, la manifestation a été appuyée par le maire Bill de Blasio et a mobilisé un nombre important de personnes.

Les manifestations de ce lundi 15 janvier ont coïncidé avec la commémoration du “Martin Luther King day "Le jour de Martin Luther King", un ex-leader et défenseur des droits humains aux Etats-Unis.

En Haïti, pour le protecteur du citoyen, Me Renan Hédouville, il est plus qu'opportun de promouvoir l'idéal de Martin Luther King.

Les propos de Donald Trump ont été prononcés le 11 janvier dernier, soit la veille de la commémoration du 8e anniversaire du tremblement de terre de janvier 2010 qui avait fait entre 250 et 300 mille morts, poussant de nombreux Haïtiens à l'exil, beaucoup d'entre eux, aux Etats-Unis.

Donald Trump a tenté de démentir avoir prononcé "exactement" les propos qui lui sont reprochés, même s'il a reconnu avoir utilisé un langage dur. Il a aussi, et à maintes reprises, tenté de faire comprendre qu'il n'était pas raciste.

Donald Trump a récemment annulé le statut de protection temporaire aux ressortissants de plusieurs pays dont Haiti, leur accordant un délai de 18 mois pour changer de statut sinon, ils devront rentrer dans leurs pays.

Le TPS permet a certains étrangers en situation dite irrégulière de pouvoir étudier et travailler en toute légalité au pays de l'Oncle Sam. Certains bénéficiaires étaient arrivés mineurs en Amérique.


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