mardi 6 février 2018

Le dossier Petrocaribe reste bien vivant, malgré les manoeuvres des sénateurs pro-gouvernementaux pour le transferer à la Cour des Comtes, selon le Dr Schiller Louidor et cette Cour dont deux membres Nonie Mathieu et Harold Elie, sont épinglés sont disqualifiés pour conduire une quelconque enquête y relative, selon Me André Michel


Port-au-Prince, le 6 février 2017 - (AHP) - Le vote en catimini au sénat jeudi dernier, d'une résolution demandant au grand corps de transférer le dossier Petro Karibe à la cour des comptes via l'exécutif, ne signifie pas la fin de l'histoire.

Le rapport n'appartient plus au parlement car le peuple haïtien s'en est déjà approprié, a indiqué le Dr Schiller A. Louidor de la table de l'opposition démocratique. Le dirigeant de Fanmi Lavalas a soutenu que les parlementaires ont été monnayés pour faire ce qu'il appelle "le sale boulot".

Il pointe aussi directement du doigt, le président du grand corps, le sénateur Joseph Lambert qui, a-t-il dit, est prêt a tout pour conserver son immunité parlementaire et c'est pour cela, renchérit-il, que l'élu du sud-est a "servi la tête basse" les anci

ens présidents René Préval et aujourd'hui, Jovenel Moise.
Ce dernier, ajoute-il, épinglé dans le rapport Petro Karibe, est un président inculpé qui n'a aucune légitimité pour décider de l'avenir du dossier.



Il est entouré de corrompus et est lui aussi un corrompu, a pesté le Dr Louidor qui invite les citoyens a continuer a assumer leurs responsabilités dans le dossier Petro Karibe.

Pour Schiller A. Louidor, le procès Petro Karibe aura bien lieu mais après le départ de Jovenel Moise du Palais national. le président Moise s'était vanté, lors d'un voyage a Paris, avoir des contacts partout et c'est ainsi qu'il a pu bloquer le dossier Petro Karibe au Sénat de la République.

Le procès aura lieu, c'est également ce qu'a indiqué Me André  Michel, également membre de la table de l'opposition démocratique. 

L'ancien candidat au sénat invite d'ailleurs la justice à enquêter, au nom de la théorie des suspicions légitimes, sur les sénateurs, proches de l'exécutif, qui ont voté la résolution du 1er février en l’absence de leurs collègues de l'opposition ou qui ne partagent pas leurs points de vue sur le dossier Petro Karibe.

Ce n'est pas normal qu'ils continuent de défendre l'indéfendable. Il faut connaitre leur motif réel, a souligné l'homme politique.

De plus, André Michel  affirme ne pas comprendre comment la cour des comptes, dont deux membres Nonie Mathieu et Harold Elie, sont épinglés dans le rapport, pourra-t-elle conduire une enquête autour de ce dossier.

Toutefois, Me André a aussi évoqué un rapport de la cour des comptes pour l'exercice 2013-2014, qui avait déjà fait état de mauvaise gestion des fonds Petro Karibe et d'ajouter qu'en vertu du principe de la cohérence qui doit la caractériser, la CSC/CA ne saurait se contredire.

Il faut dire que jusqu'a la mi-journée ce lundi, la résolution, votée le 1er février, n'avait pas été acheminée à l'Exécutif pour publication dans le Journal official Le Moniteur, avant de l'acheminer à la cour des comptes.

Le premier secrétaire du bureau du sénat, Dieupie Chérubin évoque quelques corrections qui devraient être apportées au texte avant sa transmission au palais national.

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