mercredi 18 juillet 2018

Les consultations en vue de la nomination d’un nouveau premier ministre se déroulent dans un contexte tendu dû aux appels à la démission du président Jovenel Moïse et à l‘arrestation de plus d’une centaine de personnes.


Les consultations en vue de la nomination d’un nouveau premier ministre se déroulent dans un contexte tendu dû aux appels à la démission du président Jovenel Moïse et à l‘arrestation de plus d’une centaine de personnes.
Port-au-prince, 18 Juillet 2018- (AHP)- Alors que sur les réseaux sociaux, la lettre de démission de Jack Guy Lafontant sans l’entête ni le sceau de la primature provoque des réactions de toutes sortes, les consultations se poursuivent autour de la désignation du prochain premier ministre.
Après avoir rencontré mardi les présidents des deux chambres, le président Jovenel Moise multiplie ses réunions avec les représentants de plusieurs secteurs de la vie nationale comme les religieux et les hommes d’affaires, selon ce qu’informe la présidence.

Si certains secteurs et personnalités se questionnent sur le  profil que devrait avoir le prochain premier ministre ou revendiquent leur participation à son choix, d’autres secteurs continuent de croire que rien de neuf ne peut être construit sur de l’usé et que le président Jovenel Moïse doit démissionner pour tous les torts causés au pays, dont la dilapidation des fonds  du trésor public et son irrespect pour la majorité de la population.
De même, de nombreux sénateurs dont les presidents des  deux chambres sont jugés inaptes à bien conseiller un chef d’Etat déjà discredité, dans le cadre du choix  d’un nouveau premier ministre, suite à la position  qu’ils ont adoptée sur des dossiers embarrassants comme PetroCaribe ou Biudget 2017/2018.
De nombreuses personnalités ayant réagi  sur les réseaux sociaux estiment que le chef de l’Etat, les présidents des deux chambres et leurs proches chercheront à remplacer dans le prochain gouvernement les representants qu’ils avaient dans le precédent.
Ce qui va encore exacerber davantage les passions  avec le risque certain de nouvelles protestations que la centaine d’arrestations du commissaire du gouvernement Ocname Clamé Daméus, ne pourront pas contenir.
 Pour Edouard Paultre de la CONANHE, le chef de l’Etat devrait choisir une personnalité non controversée et capable de mettre de l’ordre dans la gestion des ressources de l’Etat.
La fédération nationale des maires haïtiens (FENAHM) demande pour sa part, à participer au choix du prochain premier ministre qui devrait se montrer sensible à la cause des collectivités territoriales.
La problématique du développement local doit etre prise en compte dans le programme du prochain gouvernement, ont souligné  Jude Edouard Pierre et Rebecaline Decelmont, respectivement président et secrétaire generale de la FENAHM.
 Le directeur exécutif de de l’Organisation  JURIMEDIA Abdonel Doudou, conseille au président Jovenel Moise de faire en sorte que  les consultations aboutissent à un choix issu du plus large consensus possible.

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